mercredi 27 avril 2011

Glee

Oui je sais, j'aurais pu faire plus original, Glee est une série à la mode. Mais je n'y peux rien, j'attendais ça depuis quelques temps déjà !! Surtout parce que c'était à la base diffusé via le canal payant d'Orange... donc il a fallu attendre l'arrivée sur une chaine gratuite pour enfin profiter de cette série dont j'entendais parler depuis des mois. A ce sujet je n'ai toujours pas compris la décision étrange du groupe M6 de diffuser les premiers épisodes à la suite de X Factor (qui plus est 3 à la suite en 2ème partie de soirée ??? pour une série plutôt familiale en plus) puis de continuer le lendemain sur W9 avec encore 3 épisodes, ce qui fait tout de même un sacré bout de la 1ère saison diffusé en tout juste 2 jours !

J'avoue que le premier épisode était loin d'être le meilleur, mais c'est tout de même souvent le cas. Un pilote sert avant tout à présenter les personnages, l'arc principal de l'histoire, ici la création du Glee Club dont le prof d'espagnol du lycée, Will Schuester prend la direction. Quelques épisodes plus tard, la grossesse de Quinn Fabray, pom pom girl vedette, et membre infiltrée du Glee Club, deviendra le fil rouge de la première saison.

Ce qui fait l'intérêt de Glee peut également faire détester la série. La musique est un personnage à part entière du programme. Chaque épisode est rythmé par des chansons, toujours en rapport avec l'histoire, et très brillamment interprétées. Il est évident que certains pourront reprocher un côté comédie musicale à cette série, c'est un fait, les différents protagonistes font très souvent des numéros « à l'américaine ». Mais il ne faut pas oublier un fait important : Glee comprend dans ses scénaristes/réalisateurs un homme (Ryan Murphy) qui a produit une série très controversée : Nip/Tuck. Il faut alors voir au-delà du premier degré facile et lisible de Glee, derrière un côté très propre sur elle, la série aborde des thèmes plus profonds : la tolérance, le handicap, l'homosexualité, le deuil, la grossesse d'une adolescente...

De plus, les chansons ont toujours une résonance incroyablement juste avec l'histoire abordée dans l'épisode, elles ne tombent jamais de nulle part. Ajoutez le fait que les acteurs chantent tous avec un talent indéniable et savent faire jouer l'émotion, c'est tout simplement à tomber par terre !

Le casting de Glee est une réussite, aussi bien du côté des professeurs (mention spéciale à l'interprète de Sue Sylvester, la « méchante » de la série) que des élèves. Les seconds rôles sont également très soignés, et les stars se bousculent pour faire une apparition dans la série.

Bref, vous l'aurez compris, je suis tombée amoureuse de Glee, car c'est tout simplement un programme qui donne la pêche. Et puis, qui n'a jamais fredonné devant son écran ? Non pas vous ? Ben moi tout le temps, pauvres voisins !

Je vous épargnerai mon interprétation, voyez plutôt cette vidéo (mais franchement, regardez tout ce que vous pouvez sur youtube !) :


http://www.youtube.com/watch?v=oNHTCglQ_Wk&feature=related

mercredi 6 avril 2011

Dexter : comme un caméléon



Il y a quelques années, un homme appelé Jarod sévissait sur nos écrans de télévision, poursuivi par la très sexy Mlle Parker. Aujourd'hui, un serial killer qui travaille dans la police est le héros d'une série.

A priori, rien ne relie ces 2 personnes, plutôt différentes. Jarod était à la recherche d'une vérité, alors que Dexter tente souvent de la dissimuler. Le caméléon n'était pas vraiment adepte de la violence, notre expert en taches de sang tue avec une certaine froideur.

Et pourtant, quelques points communs les rassemblent :

  • Un mentor : Sidney était la figure paternelle de Jarod, et celui-ci s'est construit à travers les simulations qu'ils effectuaient ensemble. Leurs relations sont compliquées, et tout au long de la série, on voit bien que l'affection qu'ils se portent, est réelle mais difficilement exprimable. Lors d'un épisode, on assiste à un flash-back nous montrant Jarod enfant qui donne une carte de fête des pères à Sidney, celui-ci est gêné et lui explique qu'il ne peut l'accepter. Mais la carte est toujours dans un tiroir de Sidney... Jarod aime certainement Sidney, mais il lui en veut également car sa vie est ce qu'elle est à cause du Centre et des expériences de l'organisation. Son identité n'a dépendu que de son étrange enfance et de son père désigné : Sidney.

    Pour Dexter, c'est également un père de substitution qui a forgé sa personnalité : Henry. Celui-ci était flic et a recueilli Dexter, lorsqu'à l'âge de 3 ans, sa mère fut retrouvée assassinée. Mais lorsque l'enfant grandit, Henry s'aperçut qu'il n'était pas comme les autres, il avait des pulsions meurtrières. Afin de maîtriser celles-ci, le policier décida d'enseigner un « code » à Dexter : tuer, oui, mais uniquement ceux qui le méritent, et surtout, ne pas se faire prendre. Henry est mort, mais Dexter le voit tout de même souvent, comme un sorte de conscience omnisciente. La moindre entorse au code lui vaut des remontrances certes virtuelles mais qu'il prend en compte... ou pas au fil des saisons. Car les mystères autour de Henry ne sont pas tous résolus, et Dexter doute parfois de son enseignement, lui qui rêve parfois d'être normal.

  • Une certaine candeur : Jarod a passé une bonne partie de sa vie enfermé au Centre, il ignore tout de la culture populaire. Son intelligence lui permet d'endosser tous les métiers possibles, mais il reste comme un enfant face à plein de petites choses de la vie, ce qui donne lieu à des moments pleins d'humour. Les personnes qu'il rencontre le considèrent la plupart du temps comme un sauveur et prennent donc ses réflexions pour du second degré. C'est sa force : son don de caméléon masque son manque de « connaissances du commun des mortels ». Une enfance volée et tout à apprendre pour être comme tout le monde...

    Dexter n'a pas grandi dans un environnement clos, mais le code rigide imposé par Henry l'a isolé du reste du monde. Pour ne pas se faire repérer, il ne se fait pas d'amis et ne s'intéresse pas aux filles. Devenu adulte, il travaille, a tout de même une petite amie, Rita, et surtout il a une soeur, Debra, qui l'aime. Dexter lutte en permanence entre son jeu de dissimulation (son côté sombre, le serial killer), et une certaine quête de la normalité. Pour lui, la tache est ardue, car les ¾ du temps, il ne ressent rien. Son absence de sentiments le fait se montrer franc, trop parfois, et surtout maladroit. Cela donne lieu à des quiproquos très drôles, particulièrement avec Rita et Debra. Sa soeur s'obstine à lui demander des conseils, et ses réponses brutes de décoffrage la font partir au quart de tour, elle lui dit souvent « qu'il ne comprend rien »... ce qui est totalement vrai ! Au fil du temps, l'armure de Dexter se fissure, le laissant perplexe plus d'une fois, ce qui est simple pour n'importe qui ne l'est pas pour lui. Dissimuler un meurtre, ça c'est son rayon !

    Jarod et Dexter sont 2 êtres à part, perdus dans un monde qu'ils ne comprennent pas totalement. Ces 2 héros ont un dernier point commun : ils rendent justice. Evidemment, leurs procédés sont diamétralement opposés, mais le fond est commun : les méchants sont punis. C'est ce qui explique sans doute que Dexter, malgré les meurtres qu'il commet est aussi attachant que Jarod. Après tout, l'essentiel est que le bien triomphe, non ?