dimanche 15 avril 2012

Blue Bloods

Alors que la 1ère saison s'est terminée il y a quelques semaines sur M6 (avec comme pour The Good Wife une diffusion expéditive à coup de 3-4 épisodes par soirée), c'est l'occasion pour moi de revenir sur cette série.

Le synopsis est simple, chez les Reagan, tout le monde oeuvre pour la justice, le grand-père, Henry était commissaire général de New York, son fils Frank a pris sa succession. Les enfants de celui-ci ne sont pas en reste, Danny est inspecteur à la criminelle, Erin travaille au bureau du procureur, et Jamie, qui suivait de brillantes études à Harvard, est un « bleu » qui apprend le métier de flic sur le terrain. Le destin du benjamin de la famille a d'ailleurs basculé suite au décès de son frère Joseph dans l'exercice de ses fonctions. Et cela n'est pas terminé pour Jamie, car il apprend bientôt que Joseph enquêtait avec le FBI sur des flics pourris au sein d'une organisation nommée « Les templiers de l'ordre ».

L'atout majeur de cette série, c'est le retour à la télé au premier plan de Tom Selleck. D'ailleurs, le casting est plutôt intéressant, on retrouve également Donnie Wahlberg en inspecteur borderline et qui a sans doute le rôle le plus complexe. Et comme bonne surprise, Mickael T. Weiss (Le Caméléon) dans un rôle à l'opposé de celui qui l'a rendu célèbre. Les autres acteurs ne sont pas en reste et tiennent bien leur rôle.

Alors, que dire de Blue Bloods ? Et bien malheureusement, je n'ai rien trouvé de révolutionnaire dans cette première saison qui a connu de bons moments, mais qui n'a jamais réussi à me passionner totalement. Les histoires n'étaient pas d'une grand originalité, on y retrouve des grands classiques, dont un récurrent un peu pénible depuis le 11 septembre (et on y échappe bien sur pas quand l'action se situe à New York) sur le terrorisme et la peur/haine suscitée par les musulmans, et de grands poncifs sur la police, sa grandeur... bref, rien de bien nouveau.

L'arc narratif sur l'histoire de Jospeh et des Templiers de l'ordre est également mal exploité, on a même tendance à l'oublier tellement il est peu évoqué durant la saison, dont il faut attendre les derniers épisodes pour voir enfin l'action évoluer à ce sujet. Le personnage de Jamie subit malheureusement ce mauvais choix, il semble totalement embarqué malgré lui dans une histoire qu'il ne maitrise pas, j'aurais aimé que cela lui donne plus d'épaisseur... mais non.

De plus, les repas dominicaux, s'ils sont intéressants à suivre au départ, car ils permettent alors de découvrir les personnages annexes (la fille d'Erin, les enfants de Danny et sa femme...), ne sont plus par la suite que des répétitions inutiles, car les traits de caractère sont assez prévisibles. Erin oppose le côté « justice » à Danny qui arrive souvent avec idées bien tranchées, le grand-père prône « que c'était mieux avant » et le père tente d'apaiser les tensions. Et bien sur, n'oublions pas un côté religieux qui fait que Blue Bloods colle à l'image d'une Amérique bien pensante.

La série connait cependant un certain succès aux Etats-Unis où une deuxième saison a été tournée et une troisième signée. Il faut espérer que ce programme saura nous surprendre par la suite car ses acteurs sont intéressants et les personnages méritent un traitement plus approfondi.