mardi 11 décembre 2012

Nouvelles chaines de la TNT, à quoi s'attendre ?

Le 12 décembre, 6 nouvelles chaines vont faire leur apparition sur la TNT, celles-ci se dévoilent et nous avons à présent des informations sur leurs grilles de programmes, voici mon avis sur celles-ci.

HD1 : chaine du groupe TF1, HD1 se positionne comme faisant la part belle au cinéma. On nous promet 3 soirées cinéma par semaine, et 250 films par an. A part ça, du téléfilm français en veux-tu en voilà, du Julie Lescaut ou Brothers and sisters dans l'après-midi, et une série belge en access prime-time. Côté programme original, un magazine nommé Clap qui nous tiendra informés de l'actualité des séries, du cinéma et de la fiction française.

Mon avis : en fait, en lisant le descriptif de HD1, j'ai l'impression que TF1 essaye de reconquérir un public de cinéphiles qu'elle a un peu délaissé au profit des Experts, Esprits criminels... HD1 ressemble furieusement à une tentative de ramener à soi les téléspectateurs lassés des rediffusions de séries américaines. Personnellement, je ne pense pas que HD1 sera une chaine qui me fera vibrer.

Numéro 23 : présentée comme la chaine de la diversité, on ne peut que s'interroger sur ce que sera la grille de programmes. Regardons un peu ce que l'on nous propose... Un programme de débat animé par Christophe Hondelatte, Révélations, un magazine d'enquêtes présenté par Yasmine Oughlis. Pour le divertissement, le X factor USA et une émission de danse lancés par Théo Phan.
Niveau séries, nous avons des femmes au foyer en fauteuil roulant (Push Girls), ou le quotidien d'enfants malades en hôpital (Les bracelets rouges) ainsi que le recyclage de séries telles que Demain à la une ou d'inédites attendues telles que Community.

Mon avis : la chaine de la diversité d'accord, mais pour l'instant, tout ceci semble un peu floue. Nous proposer des séries parlant de handicapés ou d'enfants malades, pourquoi pas, mais sinon ? J'avoue que ce qui me fait un peu peur c'est que LA star de la chaine soit Christophe Hondelatte, connu pour partir un peu dans tous les sens ces derniers temps. Cela dit, ne nous arrêtons pas à ça, Numéro 23 (ils se sont pas foulés pour le nom quand même !!) méritera surement que l'on s'y intéresse.

Chérie 25 : LA chaine des femmes, et ce n'est pas peu dire, lisez un peu. Au programme, pas mal d'émissions inédites : Sans tabou, un talk show hebdomadaire présenté par Véronique Mounier, qui ressemblera sans doute pas mal à Ca se discute ; 10 ans de moins, une quotidienne animée par Marie Fugain et des chroniqueurs ou comment rester jeune dans sa tête ; 99% plaisir présentée par Sophie Brafman qui donnera les secrets du bonheur ; Si vous voulez mon avis animé par Isabelle Motrot qui donnera son avis (ben oui !) sur ce qu'elle aime niveau culture. Sinon et bien des séries, fictions, documentaires... qui s'intéresseront aux femmes, à toutes les femmes.

Mon avis : lire le descriptif de Chérie 25 ne m'a pas du tout donné envie de regarder cette chaine. Pourquoi ? Parce que les histoires de fille, ça ne me passionne pas. Je n'ai rien vu dans la grille de programmes de cette chaine qui pourrait me plaire. OK, on a compris Chérie 25 c'est pour les femmes, ben moi en tout cas, ça me laisse de marbre, trop c'est trop, au secours !!

6ter : définie comme une chaine familiale, 6ter nous proposera donc des programmes pour tous, avec par exemple des films comme Là-haut ou Slumdog Millionnaire. Egalement au programme des séries inédites comme Raising Hope ou Switched, des documentaires de qualité, et Xplora, une émission présentée par Mac Lesggy qui nous proposera de découvrir un coin du monde particulier. Côté magazines, nous pourrons découvrir moultes choses grâce à Bien chez vous présenté par Zita qui ira voir le quotidien d'éboueurs par exemple (celle qui avait fait polémique avec ses reportages, Zita, dans le peau de...) ou Secrets de fabrications avec Anicet Mbida (tout est dans le titre). Et cerise sur le gâteau, Norbert et Jean de Top Chef, relèveront des défis culinaires en prime-time.

Mon avis : 6ter bénéficie de l'expérience de M6 qui a déjà su placer W9 sur la TNT, de mon point de vue, W9 est plutôt destinée au 15-35 ans tandis que 6ter vise clairement la famille dans son ensemble. En choisissant par exemple Norbert et Jean qui bénéficient d'un capital sympathie important de la part du public, 6ter est susceptible d'attirer un public assez large. Personnellement, je suis curieuse de découvrir la grille de programmes dans son intégralité, mais je pense que 6ter sera une chaine sympathique.

L'équipe 21 : ce sera la chaine du sport, sans aucun doute ! Du lundi au vendredi, de 7h à 9h, L'équipe du matin sera présentée par Julie Raynaud et David Vengerder. De 12h à 14h30, ce sera Menu Sport avec France Pierron, puis vient le tour des courses hippiques avec Guillaume Covès.
A 19h, Gaël million présentera Le grand tour pour un panorama des nouvelles sportives régionales, puis à 19h45, place au foot avec Pierre Nigay. La journée s'achèvera avec L'équipe du soir de 22h30 à minuit où nous retrouverons Olivier Ménard et Benoît Maylin.
De grands documentaires inédits seront également présents, sur la vie des grands sportifs, des faits marquants... Bien sur, des événements en direct seront également diffusés tels que la finale à 4 de basket universitaire nord-américain, ou la cérémonie de remise du Ballon d'or.

Mon avis : pour tous ceux qui désespéraient de pouvoir suivre une chaine sportive gratuite, l'équipe 21 semble prometteuse. Reste que pour moi, le sport se vit surtout en direct, et lors des grands événements, alors L'équipe 21 sera-t-elle en mesure de nous offrir de grands moments d'émotion ? Nous verrons bien !

RMC Découverte : de la découverte, ça il y en aura sur cette chaine. La programmation est effectivement axée sur de grands documentaires avec comme têtes d'affiche le sympathique Taïg Khris (après Koh Lanta et Danse avec les stars, il réussit bien à se placer) qui présentera « Taïg Khris, extrême aventure » et Karl Zéro qui au travers de dossiers explorera les coulisses de la politique, de l'histoire ou des faits divers. En dehors de cela, du documentaire, encore du documentaire, mais attention à 80% inédits !

Mon avis : difficile de faire plus court comme présentation, et du coup, je suis dans l'attente de voir réellement ce que propose cette chaine. Les deux « stars » de RMC Découverte sont aussi différentes qu'intéressantes. Reste à voir ce que cela donnera « en vrai ».

mercredi 28 novembre 2012

Nouvelle Star, Star Ac... retour gagnant ?

La télévision serait-elle en train de tourner en rond ? Ces dernières années on ressort en effet du placard bon nombre d'émissions disparues. TF1 a notamment relancé « La roue de la fortune », « Le juste prix »... France 2 a de son côté fait faire un petit revival à « Que le meilleur gagne ». Alors quoi ? Il paraît que c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures soupes, mais au prix de la redevance, on est en droit d'attendre un peu d'innovation !
Cette rentrée télé fait la part belle à deux émissions qui ont fait les beaux jours de TF1 et de M6 : La Star Academy et Nouvelle Star.
La Star Academy, qui a été diffusée sur TFI de 2001 à 2008 fut une émission à succès mais il faut reconnaître qu'au fil des ans, l'intérêt s'est émoussé, les gagnants ont connu des fortunes diverses : Jenifer est devenue coach pour The Voice et est sans doute celle qui a le mieux réussi, mais quid du dernier gagnant Mickels Réa par exemple ?
NRJ12 a pourtant repris le concept et relancera l'émission en décembre 2012 avec à la présentation Tonya Kinzinger et Matthieu Delormeau (oui, je sais c'est tout à fait bizarre comme duo, mais bon, sur NRJ12 Delormeau est une star, quant à Tonya, elle semble plutôt s'y connaître en danse si l'on se rappelle de ses chorégraphies dans Sous le soleil).
L'émission connaitra-t-elle de grandes innovations ? Apparemment non, le seul changement majeur étant que ce ne sera plus le même château et que l'on aura plus droit aux fantastiques lancements improbables de Nikos. Et ça quand même, c'est dommage pour nous, et pour le zapping.
Côté Nouvelle Star, c'est D8, la super nouvelle chaine qui s'est fait attendre qui reprend l'émission.
Là aussi on se souvient que M6 avait abandonné le concept après 8 saisons et une audience toujours plus basse. J'avoue que je préférais Nouvelle Star à la Star Ac, mais que la lassitude se faisait sentir.
Pour la présentation, ce sera donc Cyril Hanouna, que j'ai appris à apprécier avec « Touche pas à mon poste » (qu'il a d'ailleurs exporté de France 4 sur D8), mais dont je ne suis pas certaine qu'il sera à sa place dans ce genre d'émission. Cela dit, c'est un peu comme pour NRJ12, à part lui, ils n'ont pas d'autre animateur vedette (enfin si, y a Morandini, mais... non !!)
Niveau jury, c'est là que ça devient un peu drôle, on retrouve bien sur l'inusable André Manoukian (je le soupçonne secrètement de vouloir devenir une sorte de Simon Cowell français, mais il ne pourra jamais rattraper son nombre de participations en tant que juré), Sinclair (qui semble-t-il a changé d'avis, bah, il est agréable à regarder, ça me dérange pas du coup), Maurane et Olivier Bas (directeur du programme CD'aujourd'hui si ça vous parle).
Le programme en lui-même n'est pas tellement évoqué, on sait pour l'instant que les primes se dérouleront au cirque d'hiver et plus à Baltard. Les épreuves du théâtre seront-elles toujours là ? Nul ne le sait.
Le lancement des deux émissions se fera à des périodes assez similaires, je suis curieuse de voir comment cela se déroulera, les audiences seront-elles bonnes ? Et surtout ces émissions tiendront-elles jusqu'au bout ? Rendez-vous en fin d'année pour le savoir !

dimanche 28 octobre 2012

Silex and the city


Tout à fait par hasard, je suis tombée sur un article parlant d'une nouvelle série animée française animée, passant quotidiennement sur Arte.
Déjà, une série animée française, ce n'est pas si courant, mais en plus elle passe sur Arte ? Et ça s'appelle comment ? Silex and the city. Ah ! Évidemment, tout le monde a déjà entendu parler de la série Sex and the city, mais bien sur, mis à part le jeu de mots dans le titre, ça n'a rien à voir !
Cette série est en fait tirée d'une BD de Jul (qui collabore notamment avec Charlie Hebdo ou l'Humanité en tant que dessinateur de presse), celle-ci relate les aventures d'une famille en 40 000 avant JC. Le père, Blog Dotcom est professeur de chasse, la mère, Spam, enseigne l'histoire, la fille Web est une fashion victim, quant au fils Url, c'est un alterdarwiniste qui ne cesse de protester contre la société.
C'est avec curiosité que j'ai visionné quelques épisodes sur internet, et j'ai trouvé cette série plutôt rigolote grâce aux jeux de mots qu'elle contient et aux références anachroniques utilisées (flèchesbook pour Facebook, ZEP signifie Zone d'Evolution Prioritaire, EDF = Energie Du Feu...). Cela dit, je n'ai pas encore vraiment éclaté de rire devant un gag, mais j'ai souri à plusieurs reprises. Les épisodes durent 3 minutes, aussi c'est à chaque fois un thème précis qui est abordé, l'animation n'est peut-être pas révolutionnaire, mais elle est sympathique, les personnages sont bien définis, le plus impressionnant est pour moi le travail d'écriture, car les allusions à des expressions ou situations contemporaines situées dans la préhistoires sont vraiment bien trouvées.
Reste que sans un article trouvé au détour du net, je ne suis pas sure que j'aurais découvert cette série car je l'avoue, je ne regarde que très rarement Arte. Si vous voulez vous faire votre propre opinion vous pouvez au choix regarder Arte du lundi au vendredi vers 20h45 ou bien vous faire une séance de rattrapage à cette adresse : http://www.arte.tv/fr/silex-and-the-city/6891542.html

dimanche 16 septembre 2012

Lie to Me VS Le Mentaliste






D'un côté, nous avons Cal Lightman, docteur en psychologie, de l'autre Patrick Jane, mentaliste.
2 séries, 2 héros, et aussi autant de points communs que de divergences.
  • Ce qui les rassemble : sur le fond, Lightman et Jane font le même travail, ils traquent les menteurs. A la base pour Jane, tout part souvent d'un meurtre sur lequel il enquête avec le CBI, pour Lightman, c'est un client qui vient à lui pour élucider des affaires de toutes sortes.
    Aussi bien le mentaliste que le docteur en psychologie ont une équipe compétente à leurs côté, et tous deux les traitent d'ailleurs d'une façon plutôt rude : c'est l'amour vache ! Jane ne cesse d'entourlouper Lisbon et Lightman est assez désagréable, surtout envers Eli, un de ses employés les plus doués.
    Tous deux ont également une fâcheuse tendance à agacer leur entourage, Jane ne cesse de faire des mises en scène grandiloquente pour démasquer les suspects, et Lightman, de façon souvent très abrupte n'hésite pas à mettre les gens qu'il rencontre face à leurs réelles émotions.
    En fait, ces 2 personnages sont victimes de leurs dons, un peu comme Monk qui dit lui-même « c'est un don et aussi une malédiction ». En effet, Lightman ne peut s'empêcher de débusquer le mensonge même chez ses proches. Et bien sur, face à sa fille adolescente, il est lui est difficile de mettre ses capacités de côté pour être un père « normal ». Quant à Jane, le fait d'être mentaliste lui a coûté très cher : il a perdu sa famille. A l'époque, il se faisait passer pour un medium et a provoqué le tueur en série John le Rouge qui s'en est pris à sa femme et à sa fille.
    Bien qu'entourés, Lightman et Jane semblent seuls face au monde, personne ne peut réellement les comprendre, le soutien de leurs proches est important mais ils cachent souvent leurs émotions derrière l'humour ou le cynisme.
  • Ce qui les sépare : Jane joue indéniablement plus de son charme que Lightman. A cause de la perte de sa famille, on le sent touché lorsqu'il se trouve face à des enfants. Il s'avère d'ailleurs très doué avec eux et prend toujours le temps de leur parler lors de ses enquêtes. De plus, à la différence de Lightman, Jane est animé par un désir de vengeance, s'il enquête avec le CBI c'est essentiellement pour retrouver John le Rouge. Quelque part, il semble considérer les affaires sur lesquelles il travaille avec Lisbon et son équipe comme une sorte de passe-temps en attendant d'arriver à son but.
    De son côté, Lightman semble aspirer par-dessus tout à une quête absolue de vérité. Si celle-ci met en péril les affaires de son cabinet, tant pis, il préfère perdre de l'argent que laisser triompher un menteur ! Loyal, mais dépourvu de toute diplomatie, Lightman semble beaucoup plus froid et moins sympathique que Jane. Lorsqu'Eli, avec lequel il a toujours eu une relation assez compliquée veut quitter le cabinet, Lightman ne fait rien de spécial pour le retenir, c'est tout juste s'il ne le pousse pas vers la sortie. Il semble cependant beaucoup plus protecteur envers Ria, qu'il est allé chercher dans un aéroport et chez laquelle il a décelé un don très proche du sien. Au fil du temps, et surtout des remarques de ses proches, Lightman laisse se fissurer un peu sa carapace et prend parfois sur lui pour ne pas leur dire ce qu'il voit, mais un mensonge, même bénin lui pèse malgré tout...
Ces 2 séries semblent donc très proches, mais au final, on sait bien qui a gagné... Lie to Me ne connaitra jamais de 4ème saison alors qu'une 5ème est prévue pour le Mentaliste. Il est plutôt étonnant de constater que Lie to Me n'a pas su trouver son public aux Etats-Unis, mais c'est hélas le cas. Les audiences n'ont cessé de chuter au cours de la 3ème saison. On ne peut pourtant pas remettre en cause la qualité de la série ni celles de ses acteurs, Tim Roth en tête. Pour ma part, je pense que Le Mentaliste fait preuve de plus d'homogénéité, même si Simon Baker est la star incontestée du show, les autres acteurs ne semblent pas écrasés par son charisme. Ce qui a manqué à Lie to Me c'est peut-être le fait que acteurs secondaires semblent un peu trop « faits d'un bloc », si Cal Lightman est indéniablement un personnage plus qu'intéressant, son associée Gillian fait un peu trop potiche. Seule Emily, la fille de Cal bénéficie également d'une personnalité affirmée. Bref, c'est un peu dommage car Lie to Me était une bonne alternative au Mentaliste et avait le mérite d'être plus réaliste.

mardi 11 septembre 2012

Plus belle la vie

Plus belle la vie – Une réussite à la française

C'est le 30 août 2004 que Plus belle la vie (que j'appellerai PBLV par souci pratique) a débarqué sur France 3. Même si peu de monde s'en rappelle, les débuts de la série furent difficiles. Mais France 3 s'était engagé à ne pas sacrifier ce nouveau programme sur l'autel de l'audience, et laissa donc la série trouver son public.
Il est vrai qu'au départ, les sujets abordés étaient amenés plus maladroitement, et il fallait construire la personnalité des principaux personnages. La saison 1 sera toutefois marquée par un des « grands méchants » de la série qui reviendra dans la saison 3 : le docteur Livia.
Au fil des ans, PBLV aborde des sujets de société divers et variés : l'homosexualité, (et même la bisexualité au travers du personnage de Céline), les sans-papiers, le viol, le SIDA, la prostitution...
De plus, la série est diffusée en France «en temps réel », l'épisode du 24 décembre nous montrera systématiquement le réveillon au Mistral, et il en est ainsi pour tout le reste. Cela permet de toujours se situer dans le temps et rend les personnages plus proches du public car, fait rare dans une série, leurs anniversaires par exemple tomberont toujours le même jour tous les ans, ce qui n'est pas si évident dans un programme télé !
Bien sur, PBLV n'est pas une série parfaite, je ne vais pas le nier, ce n'est pas non plus la meilleure série du monde, mais, je l'avoue et je l'assume parfaitement, j'aime la suivre au quotidien, alors, pourquoi ?
  • Ce rendez-vous, après une bonne journée de travail, ça me détend, on regarde le programme à 2, et ce petit côté rituel est rassurant.
  • Après tant d'années à suivre ce programme, je ne peux que constater que les histoires sont en général bien construites et intéressantes, même si parfois il y a des baisses de régime. L'avantage est que si l'arc narratif principal en cours ne m'attire pas plus que ça, il y a toujours une histoire secondaire plus légère qui me plaira.
  • Oui, bien sur, ce quartier connait un nombre impressionnant de meurtres et d'évènements peu agréables, mais c'est aussi le cas à Wisteria Lane, ou encore à Sunnydale (sinon Buffy n'aurait plus de travail en même temps).
  • Je constate aussi un effort certain au niveau des jeux de caméra ou mises en scène, les changements de scène sont beaucoup plus fluides qu'au départ, et l'utilisation de ralentis ou de scènes alternatives servent l'histoire à bon escient.
  • Pour finir, mon meilleur argument reste que dans les séries françaises passant sur une chaine non cryptée, PBLV est un bon exemple, certes perfectible, mais qui n'est pas si mauvais que certains le prétendent. C'est une série populaire, qui se veut un maximum grand public, je ne lui demande pas de prétendre à plus, pour moi, elle remplit son rôle principal : me divertir.
A côté de tous ces arguments, je peux aussi ajouter que PBLV mélange allègrement plusieurs genres narratifs, on suit aussi bien des intrigues policières, parfois même politiques, et il y a aussi eu du fantastique. Tout cela se fait sans jugement et sans parti pris, car les personnages principaux sont bien définis : en effet, on sait parfaitement que Mirta est plutôt de droite et catholique pratiquante, tandis que Blanche est plutôt de gauche et dans une tendance un peu bobo. Les personnages se construisent au fil du temps et évoluent : Boher, de flic plutôt raciste finit par épouser Samia, issue des quartiers nords de Marseille et qui devient elle aussi policier après beaucoup d'hésitations. Vincent, qui était plutôt intègre et sympa au départ, devient de plus en plus cynique et sa relation avec sa fille Ninon se détériore, lorsqu'il doit fêter ses 50 ans, il s'aperçoit alors que le seul ami qui lui reste est Guillaume et il commence à regretter ses attitudes passées. Blanche, qui est quelqu'un de droit finit par coucher avec le mari de sa fille et perd totalement la confiance de celle-ci... Ainsi vont les histoires des personnages du Mistral, tout comme dans toute vie ordinaire, on se brouille, on se réconcilie, on tombe amoureux, on se trompe, on se sépare...
Le cas le plus douloureux qui fut évoqué dans PBLV est sans conteste Adriana, peu épargnée par les scénaristes elle apparaît d'abord comme une femme battue par son mari, puis elle trouve l'amour avec Guillaume qui la trompe avec Luna, et enfin, alors que tout semblait à nouveau lui sourire, elle est atteinte d'un cancer du foie dont elle décède. On pourra dire tout ce que l'on voudra sur PBLV, j'ai trouvé le traitement de ce délicat sujet qui touche trop de personnes, pudique et bien choisi. Il aurait été facile pour les scénaristes de donner une fin heureuse à cette histoire, au lieu de cela, ils ont choisi de montrer la difficulté de sa situation : comment annoncer la nouvelle à ses proches ? À qui confier sa fille ? Que faire de sa vie alors qu'on se sait condamnée ?
En conclusion, car cet article pourrait être encore plus long, je dirais que PBLV est une série qui sous couvert d'être populaire aborde beaucoup de thèmes importants et qu'elle s'adresse à un public de tous les âges. Je comprends qu'elle ait ses détracteurs, mais en tant qu'amatrice de « bonnes séries », je ne considère pas PBLV comme dépourvue de qualités, bien au contraire, ce qui est populaire n'est pas forcément idiot...

dimanche 26 août 2012

Géronimo Stilton

Géronimo Stilton – La découverte de l'Amérique

J'avoue que hormis Dora l'exploratrice, je ne suis plus trop au courant de ce que regardent les enfants à la télé, et encore moins ce qu'ils lisent, mon neveu et ma nièce étant à présent trop grands, du coup , je suis larguée.
Je ne connaissais donc pas Géronimo Stilton, et en fouinant sur Internet, j'ai appris l'histoire de cette sympathique souris. Au départ, c'est une série de livres pour enfants qui apparaissent en 2000 en Italie. Puis cette série sera traduite dans 35 pays dont la France où les premiers romans paraissent en 2003. Suite à cela un dessin animé est créé (diffusé en France par M6 puis par France 5), et enfin une BD est née.
Géronimo Stilton est donc une souris journaliste, il est rédacteur en chef de l'Echo du Rongeur et vit de multiples aventures. Dans les BD, il voyage dans le temps et bien sur dans le monde grâce au Ratonautilus, une machine créée par le professeur Volt. Accompagné de sa soeur, Téa, de son neveu Benjamin et de sa meilleure amie Pandora, et enfin de son cousin Traquenard (roi des gaffes et de la maladresse), il se retrouve donc propulsé dans l'histoire avec un grand H afin d'empêcher les chats pirates (les ennemis comme vous l'aurez deviné) de changer le destin du monde.
Dans ce tome, nos sympathiques souris sont donc en mission pour que les chats pirates ne s'attribuent pas la découverte de l'Amérique. Pour l'occasion, ils embarquent donc tous sur les navires de Christophe Colomb.
Tout au long de ce volume, nous découvrons donc grâce aux péripéties de Géronimo et de sa bande le voyage de Colomb vers ce qu'il croit être les Indes. Des petits encadrés s'insèrent régulièrement entre les cases afin d'expliquer des détails historiques, du vocabulaire lié aux bateaux...
L'histoire est bien dessinée et racontée, les dessins sont vifs et colorés, et la BD se suit avec un réel plaisir, même quand on est plus un enfant ! (enfin, si, encore dans la tête).
Géronimo Stilton est donc pour moi une très agréable découverte, et je conseille donc cette BD à tous ceux qui veulent qu'en même temps leurs enfants s'amusent et apprennent.
A ce jour, 6 volumes sont disponibles en BD aux éditions Glénat, 2 autres sont prévus avant la fin de l'année.

mercredi 15 août 2012

Prison Break

Dernier volet de la trilogie "Ca avait bien commencé mais..." on passe par la case prison, sans toucher les 20000 francs ! 

Lorsque Prison Break a débarqué sur les écrans de M6 en 2006, la série était précédée d'un énorme battage médiatique. Il ne fallait surtout pas rater le début ! Et effectivement, le pilote donnait le ton : une idée originale, un héros super-intelligent et attachant, des seconds rôles de premier ordre (des autres détenus aux gardiens de prison en passant par le directeur de celle-ci) et surtout une histoire qui tient la route. D'ailleurs, cette histoire était censée se dérouler uniquement sur 2 saisons, dixit le producteur exécutif Paul Scheuring.
Mais voilà, la Fox qui a pourtant longtemps hésité avant d'accepter ce projet, devant le succès retentissant de la série, décide de la prolonger au-delà de 2 ans.
Alors qu'en 2 saisons, la conspiration qui avait conduit Lincoln Burrows en prison et son frère à le sauver, est résolue et qu'on aurait pu attendre une fin à ce moment-là qui aurait peut-être frustré le public, mais conclut de manière logique cette oeuvre, il n'en est rien.
Au contraire, on prend presque les mêmes et on renvoie tout ce petit monde en prison, mais cette fois-ci au Panama. A noter d'ailleurs que malgré la chaleur écrasante qui règne, Scofield est sans cesse en t-shirt manches longues, ben oui, ça prenait trop de temps de refaire le tatouage à l'acteur à chaque fois, donc on préfère le voir transpirer encore plus que les autres. Bref !
Et là, la Fox s'est vue prise à son propre jeu car en plus la 3ème saison est écourtée à cause de la grève des scénaristes des 2007, et les audiences ne cessent de baisser, la série sera toutefois reconduite pour une 4ème et dernière saison.
Personnellement, j'ai décroché au cours de la 3ème saison, à regret d'ailleurs, mais tout de même nous refaire le coup de l'évasion une fois de plus, c'était vraiment dommage lorsque l'on voit la qualité des 2 premières saisons. Bien sur, le personnage de Mahone, l'agent du FBI qui poursuit Scofield tout en étant son alter ego intellectuel était très intéressant, mais l'intégrer à Sona lors de la 3ème saison était pour moi une erreur. Voir Bellick se faire maltraiter à son tour, c'était marrant quelques épisodes, mais tout de même on sentait que l'intrigue était beaucoup moins fouillée qu'auparavant.
De plus, j'ai trouvé un peu gros aussi le fait que Sara Tancredi que l'on pensait morte (Lincoln avait quand même vu sa tête dans une boite, mais bon, on va dire qu'il avait mal regardé...) réapparaisse d'un coup. Lorsque l'on vous fait un coup pareil dans une série de ce genre, ça ne me plait pas des masses, je trouve ça drôle dans Les Feux de l'Amour ou Plus Belle La Vie, mais dans Prison Break, beaucoup moins !
La Fox a donc été trop gourmande avec Prison Break, et c'est bien dommage, Scofield a du panache, mais en a perdu au fil des saisons, en plus le pauvre n'avait le plan que de Fox River tatoué sur son torse, pas celui de Sona, c'est pas cool !!
Trève de plaisanterie, et pour faire une digression, en matière de série carcérale, mon seul point de comparaison est OZ, et Prison Break, c'est un peu le pays des bisounours une fois que l'on a visionné l'oeuvre de Fontana. Malgré tout, PB reste très agréable à revoir, mais pour moi, ce sera uniquement jusqu'à la fin de la saison 2, pas plus !

dimanche 12 août 2012





2ème volet de la trilogie "Ca avait bien commencé mais..."


Le caméléon

Il existe des êtres doués d'une intelligence supra normale, des génies qui possèdent entre autres la faculté d'assumer n'importe quelle identité. En 1963, les chercheurs d'une entreprise appelée « Le Centre » ont mis en isolement un de ces êtres, un jeune garçon nommé Jarod et exploitèrent son génie pour des recherches secrètes. Mais un jour le « Caméléon » leur échappa…
C'est ainsi que chaque épisode du Caméléon commence, nous entrainant dans une nouvelle aventure de Jarod dans sa quête de justice et de vérité.
Le Caméléon est une série aboutie et très fouillée. On apprend au fil du temps à s'attacher aux personnages, on frémit si Miss Parker est un peu trop près d'attraper notre héros et surtout, on récolte des indices sur Jarod et le Centre.
Les personnages principaux son assez nombreux, car il est difficile de qualifier Sidney ou même Broots de personnage secondaire. Le terrifiant Raines et M. Parker sont également plus qu'intéressants et détiennent bien des clefs de l'intrigue.
Mais justement, l'intrigue qui ne cesse d'accumuler des nouvelles interrogations plus qu'elle n'apporte de réponse, voilà ce qui nous laisse encore de nombreuses années après dans un désarroi total !
En effet, la série a été annulée en 2000 par NBC, laissant son public totalement pris au dépourvu. Afin d'apporter des réponses, 2 téléfilms ont été produit, hélas, après leur visionnage, on est guère plus avancé. Si Miss Parker s'est enfin décidée à s'allier à Jarod après tant de poursuites, nous n'aurons pas la clé de ce qui est arrivé à sa mère, quant à Jarod, on ne peut que supposer ce qu'il est vraiment... un justicier, peut-être un peu un « ange » qui sauve et aide ceux qui ont souffert. Pourquoi pas l'Elu comme semble le montrer un manuscrit du tout dernier téléfilm.
Hélas, Le Caméléon n'a pas connu de fin digne de sa mythologie, alors que d'autres séries que je ne nommerai pas (mais je n'en pense pas moins) ont été reconduites alors qu'elles n'avaient pas ses qualités.
Alors, quand je vois une rediffusion de cette série, j'apprécie toujours Jarod, éternel enfant devant la culture populaire, mais tellement à l'aise pour devenir aussi bien chirurgien que pilote, Miss Parker qui terrorise le pauvre Broots et les conversations téléphoniques de Sidney avec son « quasi fils ».
Parce qu'une bonne série, même si elle n'a pas de vraie fin, se laissera suivre avec le même plaisir qu'avant. Nous ne connaitrons jamais tous les secrets du Caméléon, et c'est bien la seule chose que l'on peut reprocher à cette oeuvre.

vendredi 20 juillet 2012

Blanche-Neige et le chasseur




Petite pause dans les articles sur les séries, mais je n'oublie pas la suite ! (même si j'écris toujours assez peu)

Il est assez courant de trouver au cinéma des relectures de conte ces dernières années, et dans ces adaptations on trouve du bon comme du moins bon (le très gnangnan Il était une fois avec Patrick Dempsey ou Le petit chaperon rouge).
Etant une grande fan de contes, j'ai été attirée par Blanche-Neige et le chasseur grâce à une très belle bande-annonce et par le fait qu'un des producteurs du Alice de Tim Burton faisait également partie de l'aventure.
Le casting est très soigné, avec une mention spéciale pour Charlize Theron en belle-mère assoiffée de jeunesse éternelle. Blanche-Neige est incarnée par Kristen Stewart, l'héroïne de la saga Twilight. Quant au chasseur, il est également très bien choisi (Chris Hemsworth, vu dans Thor).
Du conte original, il reste la trame de l'histoire et quelques éléments ont été modifiés avec de petits clins d'oeil au conte ou à la version de Disney. Le miroir magique fait l'objet de magnifiques effets spéciaux et la pomme empoisonnée apparaît de manière totalement inédite. Quant au baiser qui sauve Blanche-Neige, je ne peux vous en dire plus sans dévoiler un élément important de l'histoire !
Les passages dans l'obscure forêt sont très riches visuellement et très Burtoniens. Toute la noirceur de Ravenna (la méchante reine) semble y être présente. On ne pet qu'admirer le travail visuel réalisé sur ce film, le choix d'une Blanche-Neige guerrière est sur ce qui donne un nouveau souffle au conte : elle ne subit pas les évènements et doit se montrer forte envers et contre tout.
L'intérêt de ce film est qu'il rend au conte sa fonction première en étant assez effrayant. Il ne faut pas oublier que les contes sont à la base des histoires très morales, transmises à travers les siècles oralement, dans lesquelles les méchants sont véritablement abominables et punis à la hauteur de leurs actes : ils meurent souvent dans d'horribles souffrances.
Ici, point de petits oiseaux tout mignon chantonnant autour de Blanche-Neige qui s'occupe de la maison des nains. Tout comme dans le Alice de Tim Burton, l'héroïne n'est pas une jeune femme docile et soumise. Cette Blance-Neige là veut reconquérir le royaume qui lui est dû et venger son père.




Aidée dans sa tâche par un chasseur bourru, un prince charmant sympa mais un peu transparent, des nains qui semblent tout droit sortis du Seigneur des Anneaux et un peuple bien décidé, la méchante Ravenna n'a qu'à bien se tenir.
Certains avaient jugé le Alice de Tim Burton comme peu fantaisiste, et je pense que ceux-là n'apprécieront pas Blanche-Neige et le chasseur. Par contre, si vous voulez passez deux heures à en prendre plein les yeux et à découvrir une héroïne forte et courageuse, n'hésitez pas !

dimanche 10 juin 2012


Ca commençait bien mais...

Début d'une trilogie d'articles sur des séries qui commençaient de façon prometteuse mais dont la fin (ou l'absence de celle-ci...) nous a laissé sur notre faim justement !



Ally McBeal

Cette série restera pour moi l'une des plus créatives, originales et touchantes de la fin des années 90. Basée sur un personnage qui ne s'est jamais remis de son premier amour qu'elle retrouve par hasard dans le cabinet où elle est engagée, Ally McBeal a amené beaucoup de fraicheur lors de son arrivée à la télévision. Visuellement, on voit Ally se faire littéralement larguer dans une benne lorsqu'elle se prend un râteau ou bien des langues s'allonger à la Tex Avery à la vue d'un beau mâle.
Il faut dire que cette série a été créée par David E. Kelley qui insuffle toujours un côté un peu fantastique et décalé à ses oeuvres (cf Picket Fences, rebaptisé moult fois par TF1 sous Un drôle de Shérif ou High Secret City).
La vie du cabinet Cage & Fish est donc assez trépidante, entre un John Cage bredouillant, peu sur de lui mais néanmoins redoutable pour plaider et un Richard Fish totalement obsédé par les femmes et adepte des formules abruptes baptisées Fishisme. Ally n'est pas tombée sur des patrons simples à comprendre ! Ajoutez à cela son premier amour, Billy, marié à la ravissante Georgia, Elaine, la secrétaire qui s'occupe de préférence de ce qui ne la regarde pas, Ling, très efficace mais très directe, et Nelle, très belle mais glaciale... et vous obtiendrez un groupe de personnages variés et intéressants.
L'autre élément capital de la série avec la fantaisie est la musique, omniprésente par l'intermédiaire de Vonda Shepard, chanteuse du bar où se retrouvent tous les protagonistes après leurs longues journées de travail, mais aussi grâce à Barry White, idole de John Cage. Tous chantent régulièrement au bar, entre autre pour Noël, on y voit d'ailleurs aussi Renee, la colocataire d'Ally.
La série, qui dura 5 saisons, saura émouvoir, se renouveler et garder sa magie jusqu'à (à mon avis) la mort de Billy. Sa disparition lors de la saison 3 laisse Ally plus que désemparée, et je dois avouer qu'en tant que grande fan de la série, j'ai trouvé que cela ne collait pas avec le cheminement du personnage principal. En effet, Ally, incorrigible romantique, devait trouver le grand amour, et ses rapports avec Billy étaient un point central de la série. Suite à cela, Larry, un avocat qu'Ally prend dans un premier temps pour un psy, deviendra le second grand amour de l'avocate. Malheureusement, suite à des problèmes de drogue de l'acteur Robert Downey Jr, celui-ci fut contraint de quitter la série, laissant une fois de plus Ally seule et désemparée. Ce dernier départ précipita la chute d'un show qui s'essouffle définitivement. Malgré l'apparition de nouvelles personnes au casting et l'arrivée inattendue et dépourvue de sens d'une fille biologique pour Ally, ainsi que la venue de Jon Bon Jovi (??? des années plus tard, je ne comprends toujours pas pourquoi !!), la 5ème et dernière saison s'avère plus que décevante.
Le final nous montre Ally partant pour New York pour permettre à sa fille de retrouver un environnement qu'elle connait. Billy est présent dans ce dernier épisode en tant que fantôme, Richard se marie avec une femme qu'il connait depuis peu... La fin d'Ally McBeal ne rend en aucun cas justice à la série, l'héroïne ne trouve pas l'amour, et on ne peut que regretter de dire adieu à des personnages aussi attachants de cette façon. Je vous conseille donc, si vous avez l'occasion de revoir cette belle série, de ne pas aller au-delà de la saison 3 pour ne pas perdre la magie. Et pour prolonger la nostalgie, vous pouvez écouter un peu de Barry White, pour ma part, je ne peux pas l'entendre sans penser aux chorégraphies de John Cage...

dimanche 15 avril 2012

Blue Bloods

Alors que la 1ère saison s'est terminée il y a quelques semaines sur M6 (avec comme pour The Good Wife une diffusion expéditive à coup de 3-4 épisodes par soirée), c'est l'occasion pour moi de revenir sur cette série.

Le synopsis est simple, chez les Reagan, tout le monde oeuvre pour la justice, le grand-père, Henry était commissaire général de New York, son fils Frank a pris sa succession. Les enfants de celui-ci ne sont pas en reste, Danny est inspecteur à la criminelle, Erin travaille au bureau du procureur, et Jamie, qui suivait de brillantes études à Harvard, est un « bleu » qui apprend le métier de flic sur le terrain. Le destin du benjamin de la famille a d'ailleurs basculé suite au décès de son frère Joseph dans l'exercice de ses fonctions. Et cela n'est pas terminé pour Jamie, car il apprend bientôt que Joseph enquêtait avec le FBI sur des flics pourris au sein d'une organisation nommée « Les templiers de l'ordre ».

L'atout majeur de cette série, c'est le retour à la télé au premier plan de Tom Selleck. D'ailleurs, le casting est plutôt intéressant, on retrouve également Donnie Wahlberg en inspecteur borderline et qui a sans doute le rôle le plus complexe. Et comme bonne surprise, Mickael T. Weiss (Le Caméléon) dans un rôle à l'opposé de celui qui l'a rendu célèbre. Les autres acteurs ne sont pas en reste et tiennent bien leur rôle.

Alors, que dire de Blue Bloods ? Et bien malheureusement, je n'ai rien trouvé de révolutionnaire dans cette première saison qui a connu de bons moments, mais qui n'a jamais réussi à me passionner totalement. Les histoires n'étaient pas d'une grand originalité, on y retrouve des grands classiques, dont un récurrent un peu pénible depuis le 11 septembre (et on y échappe bien sur pas quand l'action se situe à New York) sur le terrorisme et la peur/haine suscitée par les musulmans, et de grands poncifs sur la police, sa grandeur... bref, rien de bien nouveau.

L'arc narratif sur l'histoire de Jospeh et des Templiers de l'ordre est également mal exploité, on a même tendance à l'oublier tellement il est peu évoqué durant la saison, dont il faut attendre les derniers épisodes pour voir enfin l'action évoluer à ce sujet. Le personnage de Jamie subit malheureusement ce mauvais choix, il semble totalement embarqué malgré lui dans une histoire qu'il ne maitrise pas, j'aurais aimé que cela lui donne plus d'épaisseur... mais non.

De plus, les repas dominicaux, s'ils sont intéressants à suivre au départ, car ils permettent alors de découvrir les personnages annexes (la fille d'Erin, les enfants de Danny et sa femme...), ne sont plus par la suite que des répétitions inutiles, car les traits de caractère sont assez prévisibles. Erin oppose le côté « justice » à Danny qui arrive souvent avec idées bien tranchées, le grand-père prône « que c'était mieux avant » et le père tente d'apaiser les tensions. Et bien sur, n'oublions pas un côté religieux qui fait que Blue Bloods colle à l'image d'une Amérique bien pensante.

La série connait cependant un certain succès aux Etats-Unis où une deuxième saison a été tournée et une troisième signée. Il faut espérer que ce programme saura nous surprendre par la suite car ses acteurs sont intéressants et les personnages méritent un traitement plus approfondi.

dimanche 4 mars 2012

Ces couples qui se cherchent




Castle et Beckett, Bones et Booth, Lisbon et Jane... ces 3 duos sont parmi les plus populaires dans les séries du moment. Et ils sont parfois également extrêmement agaçants ! Voici des saisons qu'ils se tournent autour, le record étant détenu par Bones et Booth qui nous mènent en bateau depuis bientôt 7 ans.

  • Je t'aime, moi non plus : aucune autre phrase ne peut mieux résumer les relations entre nos héros préférés. Tous ne cessent de se taquiner tout en se sauvant la vie mutuellement. Castle ne peut s'empêcher de vouloir participer activement aux enquêtes mais réussit plusieurs fois à sauver Beckett. Booth s'en fait beaucoup pour Bones qui a pourtant un sacré répondant lorsqu'il s'agit de se battre. Quant à Jane, bien qu'il aime se planquer lorsque cela tourne au vinaigre, il est toujours là pour soutenir et aider Lisbon... même malgré elle.

  • Pas touche à mon équipier : il arrive bien évidemment que nos héros se fassent des « infidélités », ainsi Beckett sort avec un collègue, au grand dam de Castle, Booth, alors que Bones réalise enfin qu'elle a des sentiments pour lui, est avec une charmante journaliste... ces relations entrainent à chaque fois quelques jalousies. Car c'est bien sur lorsque l'autre est en couple que l'on réalise que l'on tient plus à lui qu'on ne le pensait. Si la jalousie est quasiment absente du duo Lisbon/Jane, elle est remplacée par une bienveillance sans faille de Lisbon envers Jane, elle fait tout pour couvrir ses comportement « borderline » tout en lui faisant gentiment la morale.

  • Je serai toujours là pour toi : lorsque la situation devient difficile, que les drames cachés de chacun refont surface, nos duos s'avèrent plus soudés que jamais. Comme pour tous, la confiance se construit dans les épreuves. Ainsi, Booth reste avec Bones lorsque Vincent meurt, ce qui va donner un sacré tournant à la série à la fin de la saison 6... mais bien sur, auparavant, ils ont affronté beaucoup de situations difficiles ensemble : la tumeur au cerveau de Booth, les relations difficiles de Bones avec sa famille... tout cela a rapproché Bones et Booth.

    Beckett, quant à elle, est hantée par le meurtre de sa mère, et Castle aimerait l'aider à enfin trouver le coupable afin qu'elle soit débarrassée de ce vieux démon. Au départ, Beckett s'oppose farouchement à ce que Castle se mêle de cette affaire qui lui fait trop mal, mais au fil du temps, elle accepte son aide. Malgré les apparences, Beckett apprécie plus qu'elle ne l'avoue la présence de Castle et ses excentricités. Et celui-ci n'hésite pas à se mettre en danger pour venir en aide à Beckett, même si elle ne manque pas de lui faire des remontrances. La fin de la saison 3 nous montre dans une scène émouvante Castle enfin avouer ses sentiments à Beckett, mais quelle suite sera donné à leur relation ?

    Dans le duo Lisbon/Jane, c'est bien sûr Jane qui est obsédé par l'assassinat de sa femme et de sa fille par John Le Rouge. Son désir de vengeance est tel que Lisbon lui rappelle sans cesse qu'il ne doit pas se faire justice lui-même. Jane, cependant, ne semble pas vouloir renoncer à la traque de John le rouge, rien ne peut le détourner de son objectif, et on sent que Lisbon aimerait le protéger de lui-même. La fin de la saison 3 nous montre qu'elle a échoué, quel avenir est-il encore possible pour ce duo par la suite ?


Pour nous, téléspectateurs, ce jeu du chat et de la souris peut aussi bien amuser, entretenir la tension, que nous agacer. Car bien sur, nous attendons tous que nos héros se rapprochent, mais ensuite ? Est-ce que la série nous plaira toujours autant une fois le pas franchi ? Jouer sur la tension entre les partenaires est quelque chose d'extrêmement difficile pour les scénaristes, surtout quand la série repose essentiellement sur un duo. Car même si dans Castle, Le Mentaliste ou Bones, une véritable équipe entoure les héros principaux, ce sont les duos principaux qui rythment la série. Les histoires d'amours annexes telles que Rigsby et Van Pelt ou Angela et Hodgins nous intéressent, mais leur impact est différent, les histoires personnelles de l'équipe passeront toujours après celles de ces duos qui se tournent autour. Les nouvelles saisons nous éclaireront sur l'avenir de ces « couples », en espérant que nous ne serons pas déçus !