dimanche 10 juin 2012


Ca commençait bien mais...

Début d'une trilogie d'articles sur des séries qui commençaient de façon prometteuse mais dont la fin (ou l'absence de celle-ci...) nous a laissé sur notre faim justement !



Ally McBeal

Cette série restera pour moi l'une des plus créatives, originales et touchantes de la fin des années 90. Basée sur un personnage qui ne s'est jamais remis de son premier amour qu'elle retrouve par hasard dans le cabinet où elle est engagée, Ally McBeal a amené beaucoup de fraicheur lors de son arrivée à la télévision. Visuellement, on voit Ally se faire littéralement larguer dans une benne lorsqu'elle se prend un râteau ou bien des langues s'allonger à la Tex Avery à la vue d'un beau mâle.
Il faut dire que cette série a été créée par David E. Kelley qui insuffle toujours un côté un peu fantastique et décalé à ses oeuvres (cf Picket Fences, rebaptisé moult fois par TF1 sous Un drôle de Shérif ou High Secret City).
La vie du cabinet Cage & Fish est donc assez trépidante, entre un John Cage bredouillant, peu sur de lui mais néanmoins redoutable pour plaider et un Richard Fish totalement obsédé par les femmes et adepte des formules abruptes baptisées Fishisme. Ally n'est pas tombée sur des patrons simples à comprendre ! Ajoutez à cela son premier amour, Billy, marié à la ravissante Georgia, Elaine, la secrétaire qui s'occupe de préférence de ce qui ne la regarde pas, Ling, très efficace mais très directe, et Nelle, très belle mais glaciale... et vous obtiendrez un groupe de personnages variés et intéressants.
L'autre élément capital de la série avec la fantaisie est la musique, omniprésente par l'intermédiaire de Vonda Shepard, chanteuse du bar où se retrouvent tous les protagonistes après leurs longues journées de travail, mais aussi grâce à Barry White, idole de John Cage. Tous chantent régulièrement au bar, entre autre pour Noël, on y voit d'ailleurs aussi Renee, la colocataire d'Ally.
La série, qui dura 5 saisons, saura émouvoir, se renouveler et garder sa magie jusqu'à (à mon avis) la mort de Billy. Sa disparition lors de la saison 3 laisse Ally plus que désemparée, et je dois avouer qu'en tant que grande fan de la série, j'ai trouvé que cela ne collait pas avec le cheminement du personnage principal. En effet, Ally, incorrigible romantique, devait trouver le grand amour, et ses rapports avec Billy étaient un point central de la série. Suite à cela, Larry, un avocat qu'Ally prend dans un premier temps pour un psy, deviendra le second grand amour de l'avocate. Malheureusement, suite à des problèmes de drogue de l'acteur Robert Downey Jr, celui-ci fut contraint de quitter la série, laissant une fois de plus Ally seule et désemparée. Ce dernier départ précipita la chute d'un show qui s'essouffle définitivement. Malgré l'apparition de nouvelles personnes au casting et l'arrivée inattendue et dépourvue de sens d'une fille biologique pour Ally, ainsi que la venue de Jon Bon Jovi (??? des années plus tard, je ne comprends toujours pas pourquoi !!), la 5ème et dernière saison s'avère plus que décevante.
Le final nous montre Ally partant pour New York pour permettre à sa fille de retrouver un environnement qu'elle connait. Billy est présent dans ce dernier épisode en tant que fantôme, Richard se marie avec une femme qu'il connait depuis peu... La fin d'Ally McBeal ne rend en aucun cas justice à la série, l'héroïne ne trouve pas l'amour, et on ne peut que regretter de dire adieu à des personnages aussi attachants de cette façon. Je vous conseille donc, si vous avez l'occasion de revoir cette belle série, de ne pas aller au-delà de la saison 3 pour ne pas perdre la magie. Et pour prolonger la nostalgie, vous pouvez écouter un peu de Barry White, pour ma part, je ne peux pas l'entendre sans penser aux chorégraphies de John Cage...