dimanche 18 décembre 2011

Merlin


Parmi les nombreuses séries que l'on peut voir sur nos écrans, un après-midi de zapping nous a fait tomber sur Merlin, lors de sa diffusion sur NRJ12.

Cette série a débuté en 2008 sur BBC One, est encore en cours de production et nous raconte la jeunesse de Merlin à Camelot. Tout comme Smallville l'a fait avec Superman, et en prenant quelques libertés avec la légende originale (Merlin et Arthur ont ici le même âge et quelques autres personnages tels que Guenièvre tiennent un rôle différent de l'histoire des chevaliers de la table ronde).

Merlin est une série agréable à suivre et les épisodes peuvent souvent être pris à part car il y a peu d'arcs narratifs s'étalant dans le temps. L'humour est souvent présent à travers Merlin qui se révèle particulièrement gaffeur car faisant pas mal d'erreurs faute de bien vouloir faire. Arthur est quant à lui vantard à souhait et souvent en conflit avec son père, Uther. A signaler dans ce rôle, Anthony Head (où est passé le Stewart qui était crédité dans Buffy ???) qui est bien loin de son rôle d'observateur de tueuse. En effet, il est assez drôle de constater que Rupert Giles était un grand connaisseur de magie, au contraire d'Uther qui déteste cordialement toute forme de sorcellerie.

Ajoutez à cela deux charmantes dames en la personne d'une Guenièvre forte de caractère et d'une Morgane plutôt tourmentée, un vieux médecin, Gaïus, protégeant de son mieux un Merlin pas toujours réfléchi et vous obtiendrez une série plutôt honnête et sympathique.

Malgré tout, je trouve que les personnages manquent dans l'ensemble de nuances, ce qui rend la série sans surprise. En général, un épisode se déroule ainsi : quelqu'un a un problème, Merlin veut l'aider mais commet une boulette, la personne qu'il a aidée se retrouve accusée de sorcellerie ou autre chose par sa faute, Arthur tente de convaincre Uther que la personne n'est pas coupable, Merlin finit par rattraper la situation, toujours grâce à la magie.

Autour, les autres personnages semblent toujours se comporter de la même manière, Morgane proteste et Uther manque de la renier, Guenièvre est d'accord avec elle et Gaïus sermonne Merlin pour avoir agit sans réfléchir.

Il est dommage que les scénaristes semblent ne pas vouloir approfondir la psychologie des personnages, car cela nuit aux intrigues.

Toutefois, cet état de fait s'améliore dès la 2ème saison, et si vous voulez passer un moment agréable en compagnie d'un magicien plein de bonne volonté, poussez la porte de Camelot !

dimanche 7 août 2011

Ces méchants que l'on aime détester

Que serait Dallas sans JR ? La Petite Maison dans la Prairie sans Nellie ? Melrose Place sans la névrosée Kimberly ? Les séries que nous aimons suivre n'auraient pas la même saveur sans ces méchants toujours prêts à comploter dans le dos de nos héros préférés.

Personnellement, j'ai un petit faible pour certains d'entre eux, mes préférés étant Spike et Drusilla dans Buffy, ainsi que le docteur Romano dans Urgences.

Pourquoi eux ? Et bien dans Buffy, dans les premières saisons surtout, il y a peu de méchants qui m'ont vraiment intéressée. Elle tue pas mal de vampires qui dans l'ensemble sont de sacrés bourrins pas fins pour deux sous. Spike et Drusilla apparaissent dans la saison 2, et forment un couple plutôt rock'n'roll. Spike avec ses cheveux blonds décolorés et son long manteau noir se la joue rebelle. Cela ne l'empêche pas d'aimer et de protéger Drusilla. La vampire est quant à elle totalement folle, elle joue souvent à la dinette avec sa poupée préférée et aime chanter alors que ce n'est pas vraiment le moment. Bref, ces deux-là donnent bien du fil à retordre à la tueuse ! J'aimais spécialement les provocations de Spike envers Buffy, son ironie mais aussi son côté « humain ». Son amour pour Drusilla est très intense, et en dehors d'Angel, c'est Spike qui a sans doute le plus d'humanité en lui. Sous sa carapace de vampire, Spike sait très bien analyser les gens qui l'entourent, ce dont il ne se prive pas, c'est également un manipulateur. Malheureusement pour lui, Drusilla finira par le quitter et il tombera ensuite amoureux de la tueuse, ce qui l'entrainera dans des situations difficiles. Même si dans ce duo, Spike est mon préféré, j'aurais aimé voir plus Drusilla dans Buffy car c'était un personnage très intéressant. Sa folie mêlée à une cruauté certaine faisaient d'elle quelqu'un d'imprévisible.

Changeons totalement d'univers et retrouvons-nous dans Urgences. Et là, pour moi, il n'y a pas photo c'est le Docteur Romano qui remporte la palme ! A côté de lui, Kerry Weaver semble être un ange, c'est dire... Mysogine, arrogant, hautain, déplaisant, les qualificatifs ne manquent pas à son sujet. Il fait preuve tout au long de sa carrière au Cook County d'antipathie, aussi bien envers ses collègues qu'envers les patients.

En dehors du fait qu'il drague lourdement le Dr Corday, il y a pour moi 3 faits marquants à son sujet dans la série :

  • La mort de Lucy Knight : c'est sans doute l'épisode d'Urgences qui m'a fait le plus pleurer car je ne m'y attendais pas. Et c'est dans cet épisode que je trouve le Dr Romano le plus humain. Lucy était une des rares personnes à ne pas craindre de s'opposer à Romano et elle semblait avoir gagné son respect. Sa disparition soudaine semble toucher le chirurgien plus qu'il veut bien le laisser paraître...

  • L'amputation de son bras : suite à une imprudence sur le toit (je l'ai toujours vu comme ça, un bête accident), Romano perd son bras droit, amputé par les pales d'un hélicoptère. Dans un premier temps, son bras est recousu, mais suite à un début de gangrène, le chirurgien se résoud à le perdre définitivement. Suite à cela il aura une sorte de pince qui lui vaudra des plaintes de ses collègues féminines pour harcèlement sexuel... en effet, il ne manipule pas très bien sa nouvelle « main » et les pelote par inadvertance. Son personnage devient de plus en plus sombre et désabusé. En effet, comment un chirurgien aussi talentueux peut-il se satisfaire d'une main artificielle ?

  • Sa mort : pour boucler la boucle, le Dr Romano se prend un hélicoptère dans la tronche et meurt donc ainsi. Une disparition soudaine pour un méchant qui aura marqué la série et qui malheureusement ne trouvera pas de remplaçant. Une dernière pirouette sera faite pas le Dr Weaver qui décida d'ouvrir grâce à l'argent laissé par Romano un centre médical pour les gays, bi, transgenre. Sachant que le chirurgien était loin d'être gay-friendly, vous saisissez l'ironie de la situation.

A bientôt pour je pense une analyse des gentils dans les séries qui le sont trop !

lundi 11 juillet 2011

Les Vieilles Pies - Une vie formidable

Comme j'ai gagné le dernier album des Vieilles Pies appelé Une Vie Formidable, je me suis dit qu'une petite chronique serait bienvenue. En plus c'est vraiment chouette, je vous le conseille !

Utopie : première chanson de l'album, très bien choisie car elle donne envie d'écouter la suite. La voix de Gabriel Saglio est très agréable, tout ce qu'il faut de rauque et douce en même temps. Les paroles bercent aussi bien que la musique, agréablement désuète, dans le bon sens du terme, ça change de toute cette électro et de tous ses artifices (même si j'aime beaucoup Lady Gaga par exemple oui madame !)

Roman : sur fond d'un rythme que je qualifierais de reggae, Les Vieilles Pies nous font entendre du Rimbaud. Preuve qu'un beau poème trouve parfois sa musique.

Si beaux : alors là d'un coup ça m'a rappelé des airs sur lesquels ma mère aime danser (mon père n'a jamais été doué pour ça) lors des mariages, communions... et c'est bien agréable ! Ca donne envie de s'éclater lors d'un bal du 14 juillet. Si si, même à moi !

Chercheur d'or : un petit peu de douceur avec cette chanson, sans doute pour se reposer de la valse musette précédente. Un petit peu mélancolique, avec des paroles parfois désabusées, ce morceau n'est pas à conseiller en cas de déprime (mais on fait tous ça en fait quand ça ne va pas, on écoute un truc bien déprimant pour aller encore plus mal !)

Carabole : interlude musical, ponctué d'intervention radiophoniques, un petit bond dans le passé !

Une vie formidable : sur fond de paroles de Jacques Brel tirées d'une interview dans le cadre de l'émission « Radioscopie » de France-Inter de 1973 (non j'ai pas trouvé ça toute seule, c'est marqué dans le livret du CD voyons !), une musique ponctuée d'influences diverses et variées. Original et bien trouvé !

Défier le temps : cette fois-ci c'est Eluard qui à son tour trouve une mélodie à la mesure de ses mots, en duo avec ceux de Gabriel Saglio. C'est beau... rien d'autre à dire.

U-beat : décidément, on ne sait jamais à quoi s'attendre avec ce groupe ! Sur fond de scratch, les géniaux musiciens des Vieilles Pies sont à fond. J'adore, c'est réjouissant, on sent qu'ils s'éclatent. Et la musique c'est fait pour ça non ?

Du côté d'ailleurs : un petit voyage ailleurs, là où vous voulez, le choix est libre car toutes les portes sont ouvertes dans ce joli morceau.

Ton sourire : ah... les paroles me parlent pas mal... en plein dans le mille...

Tumanle : si je ne me trompe pas, Tumanle est un chant traditionnel tzigane. J'aime bien ce style de musique, c'est entrainant et ça donne encore une fois envie de danser.

La coccinelle : une jolie histoire de coccinelle, ce n'est pas ma préférée de l'album, mais bon, on ne peut pas tout aimer à fond, et pour l'instant 11 sur 12 c'est pas mal quand même !

Frangin : un petit coup de nostalgie sur ce morceau, c'est une jolie ballade qui berce.

Nous partons : une chanson qui évoque les concerts, le partage avec le public, l'essence de la musique quoi !

Clémenville : et pour finir, un musical histoire de se dire au revoir en douceur, le genre de morceau qui donne envie de tous se balancer en rythme. Pour terminer la fête avec bonheur...

Le Myspace pour ceux qui veulent : Myspace Les Vieilles Pies

Sans doute une de mes chansons préférées : Ton sourire

dimanche 19 juin 2011

Drop Dead Diva


Totalement par hasard, nous avons commencé à regarder cette série un soir sur Téva, et cela mérite bien un petit article.

Tout d'abord, voici le pitch (comme il est bon de dire) : Deb, mannequin et fiancée à Grayson, un avocat, meurt dans un accident de voiture, arrivée aux portes du Paradis, elle appuie sur le bouton retour après avoir supplié Fred, son ange-gardien de l'aider. Mais Deb se réveille dans le corps de Jane Bingum, une brillante avocate... en surpoids !

De là, nous découvrons Deb outrée de devoir supporter un tel corps, mais agréablement surprise par les connaissances de Jane. En outre, elle va devoir apprendre à travailler quotidiennement avec Grayson, l'amour de sa vie. Seules deux personnes sont au courant de son secret : Fred, qui est descendu sur terre pour l'aider et Stacy, sa meilleure amie.

De par le fait que la série se déroule dans un cabinet d'avocats, et aussi de par les apparitions régulières de Paula Abdul, Drop Dead Diva fait immanquablement penser à Ally McBeal. La relation impossible de Jane/Deb avec Grayson n'est pas sans rappeler le duo Ally/ Billy. Les chansons de Paula Abdul sont évidemment à mettre en parallèle avec Barry White... il n'est donc pas étonnant que je trouve cette série sympathique.

Et comme il se doit, nous retrouvons également la méchante de service, ici Kim Kaswell, qui est un peu la Ling du cabinet !

Sortie de ces inévitables comparaisons avec son illustre soeur ainée, Drop Dead Diva aborde un point peu évoqué par ailleurs : le surpoids.

Deb, en tant qu'ancien mannequin est d'abord horrifiée, voire carrément dégoutée par le corps de Jane. Dans les premiers épisodes, épaulée par Stacy, elle tente de maigrir. Mais elle renonce en comprenant qu'il lui est impossible de concilier son ancien physique avec le nouveau. Jane n'est pas Deb, elle prend plaisir à manger des donuts et à ne pas se priver. Au fur et à mesure, Deb accepte son poids, relookant Jane, et défendant des affaires qui touchent le physique (une employée qui s'est fait licencier pour surpoids ou une maison de couture vendant des robes dont la plus grande taille est du 38...)

L'autre originalité est que l'héroïne feint une amnésie, (Jane s'était fait tirer dessus et lorsque Deb se réveille dans son corps elle n'a donc aucun souvenir de la vie de Jane) ce qui la met régulièrement dans des situations compliquées. Il n'est pas rare que Deb ouvre la porte à quelqu'un de totalement inconnu qui était un proche de Jane... voire sa propre mère !

Certaines scènes sont particulièrement émouvantes, surtout lorsque Grayson parle de la mort de Deb à Jane sans bien sur se douter que son amour perdu est sous ses yeux.

Et, pour moi, ce qui donne un petit grain de folie particulièrement agréable, c'est le personnage de Stacy. Parfaite blonde, elle est souvent à côté de la plaque, mais se révèle être d'une grande loyauté et d'une patience à toute épreuve avec son amie. Ses interventions amènent beaucoup de fraicheur.

Pour finir, une mention spéciale également à l'assistante de Jane : Teri. Cassante, n'ayant pas la langue dans sa poche, elle est un appui plus que solide pour sa patronne. Bien plus qu'une employée, c'est une amie, de bon conseil et toujours prête à dire du mal de Kim !

Si vous avez aimé Ally McBeal et son côté fantaisiste Drop Dead Diva devrait vous plaire. Ce n'est certes pas LA série à ne pas manquer, mais cela se suit sans déplaisir et les personnages sont attachants.



samedi 7 mai 2011

Entretien avec Deborah Harkness



Deborah Harkness est un écrivain américain, historienne et enseignante à l'Université de Californie du Sud. Son premier roman « Le livre perdu des sortilèges » vient de paraître aux éditions Orbit.

En voici le synopsis : Diana Bishop est la dernière d'une longue lignée de sorcières, mais elle a renoncé depuis longtemps à son héritage familial pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu'au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : l'Ashmole 782. Elle ignore alors qu'elle vient de réveiller un ancien et terrible secret, et que tous – démons, sorcières et vampires – le convoitent ardemment. Parmi eux, Matthew Clairmont, un vampire aussi redoutable qu'énigmatique. Un tueur, lui a-t-on dit. Diana se retrouve très vite au coeur de la tourmente, entre un manuscrit maudit et un amour impossible.

Dans le cadre de la sortie de ce livre (que je n'ai pas encore lu), j'ai pu assister à une rencontre avec Deborah Harkness à la Sorbonne. Ce fut très intéressant (j'essaie d'écrire un conte de fées, le processus d'écriture m'intéresse beaucoup), j'ai donc tenté de prendre des notes pour vous retranscrire ce qui m'a le plus interpellé dans cet entretien.


Tout d'abord, Deborah Harkness nous a précisé que l'Ashmole 782 est un manuscrit alchimique qui existe réellement, il est référencé à la bibliothèque bodléienne de l'université d'Oxford. Cependant, il a été perdu, et nul ne sait ce qu'il contenait. Elle a donc imaginé ce qui pouvait être écrit dans ce manuscrit.

L'idée d'écrire « Le livre perdu des sortilèges » lui est venue alors qu'elle se trouvait dans un aéroport au Mexique pour les 70 ans de sa mère. Elle a vu les livres de Twilight qui envahissaient les rayons et elle s'est demandée pourquoi les vampires nous intéressent autant. Ensuite, elle a écrit pendant des semaines sans s'arrêter, et c'est là qu'elle a vraiment réalisé qu'elle écrivait un roman !

Pour DH, malgré le fait que la science progresse tous les jours, les hommes ont besoin de croire en quelque chose de moins concret, « We want to believe » (ça me rappelle Mulder dans X-Files). Ce qui explique en partie notre intérêt pour le surnaturel, les sorcières, les vampires...

Au XVIème siècle, les gens soupçonnaient fréquemment leurs voisins de sorcellerie et elle a trouvé intéressant de se demander ce qui se passerait si c'était le cas aujourd'hui.

Concernant les personnages, elle a créé en premier celui de Diana Bishop (qui lui ressemble beaucoup). Ensuite, elle a créé Matthew, pour elle, il était indispensable qu'il soit français, elle voulait également qu'il soit très vieux (il a 1500 ans, Lestat, le vampire d'Anne Rice n'en avait « que » 200). Un élément essentiel du roman est qu'il mélange science et magie, et surtout elle voulait que ce livre « réconcilie » la science et la magie au lieu de les opposer comme c'est souvent le cas.

En ce qui concerne l'histoire d'amour, pour l'auteur, c'est une métaphore de l'alchimie, l'histoire explique comment le monde s'est créé.

DH nous a expliqué qu'elle a passé énormément de temps à la bibliothèque d'Oxford, à écouter le parquet craquer, à regarder les gargouille qui surveillent les passants... et pour elle s'il y a un endroit où des vampires peuvent se trouver, c'est là ! Le livre est d'ailleurs un ode à des lieux comme celui-ci et aux vieux livres poussiéreux, aux manuscrits...

Suite à une question sur une possible adaptation au cinéma, DH dit ne pas être prête à laisser son livre à Hollywood sans être consultée. En effet, elle tient énormément à ce que les lieux de tournage correspondent à l'histoire, elle ne veut pas que ce qui se passe en France soit tourné ailleurs.

Lorsqu'on lui demande si Matthew ressemble à son homme idéal, elle répond catégoriquement que ce n'est pas du tout le cas. Il est trop compliqué et il traine trop de bagages !

A une question sur le choix des créatures figurant dans le livre DH répond qu'elle a d'abord choisi celles dont le sang pourrait être analysé (la génétique tient une place importante dans le livre), elle n'a pas inclus de loup-garou car ceux-ci ne l'inspiraient absolument pas.

Les démons du livre s'inspirent des « daemons » grecs qui étaient plus proches des génies et qui avaient plutôt un rôle de conseil.

Les sorcières sont à la base des guérisseuses, plutôt bénéfiques et dont le rôle était déterminant dans les villes.

Quelques petits chiffres sur le livre : 9 mois d'écriture, 3 mois pour trouver la maison d'édition, 6 mois pour le retravailler.

A la base, il faisait 400 pages de plus ! Et surtout il est vendu dans 34 pays, ce qui est assez exceptionnel.

DH étant également historienne, elle écrit régulièrement des essais, et lorsqu'on lui demande la différence entre écrire de la fiction ou de la non-fiction, elle répond ceci :

«Lorsque j'écris de la non-fiction, je fais des recherches quand je suis bloquée. Lorsque j'écris de la fiction, si je suis bloquée, il me suffit d'une chaise et d'un café, et c'est reparti ! »

D'ailleurs, pour écrire ce livre, elle avait l'avantage d'avoir beaucoup de donnée en tête grâce à son métier d'historienne.

Dès le début, elle savait qu'elle commençait une trilogie. Le dernier chapitre est écrit, il manque à présent le cheminement qui y mène... l'écriture de la suite est en cours et doit paraître en 2012.

Même si le livre rencontre un grand succès, elle ne compte pas arrêter d'enseigner car elle aime ce métier en partie parce qu'il lui permet de raconter des histoires, entre autre sur Henry VIII et ses nombreuses femmes.

Pour finir, j'ai retenu cette réflexion de l'auteur : «ce sont les humains qui créent les monstres, mais ceux-ci ont certainement plus de points communs avec eux qu'ils ne le pensent. »

Le livre perdu des sortilèges - Editions Orbit - 19,50 € - 517 pages

mercredi 27 avril 2011

Glee

Oui je sais, j'aurais pu faire plus original, Glee est une série à la mode. Mais je n'y peux rien, j'attendais ça depuis quelques temps déjà !! Surtout parce que c'était à la base diffusé via le canal payant d'Orange... donc il a fallu attendre l'arrivée sur une chaine gratuite pour enfin profiter de cette série dont j'entendais parler depuis des mois. A ce sujet je n'ai toujours pas compris la décision étrange du groupe M6 de diffuser les premiers épisodes à la suite de X Factor (qui plus est 3 à la suite en 2ème partie de soirée ??? pour une série plutôt familiale en plus) puis de continuer le lendemain sur W9 avec encore 3 épisodes, ce qui fait tout de même un sacré bout de la 1ère saison diffusé en tout juste 2 jours !

J'avoue que le premier épisode était loin d'être le meilleur, mais c'est tout de même souvent le cas. Un pilote sert avant tout à présenter les personnages, l'arc principal de l'histoire, ici la création du Glee Club dont le prof d'espagnol du lycée, Will Schuester prend la direction. Quelques épisodes plus tard, la grossesse de Quinn Fabray, pom pom girl vedette, et membre infiltrée du Glee Club, deviendra le fil rouge de la première saison.

Ce qui fait l'intérêt de Glee peut également faire détester la série. La musique est un personnage à part entière du programme. Chaque épisode est rythmé par des chansons, toujours en rapport avec l'histoire, et très brillamment interprétées. Il est évident que certains pourront reprocher un côté comédie musicale à cette série, c'est un fait, les différents protagonistes font très souvent des numéros « à l'américaine ». Mais il ne faut pas oublier un fait important : Glee comprend dans ses scénaristes/réalisateurs un homme (Ryan Murphy) qui a produit une série très controversée : Nip/Tuck. Il faut alors voir au-delà du premier degré facile et lisible de Glee, derrière un côté très propre sur elle, la série aborde des thèmes plus profonds : la tolérance, le handicap, l'homosexualité, le deuil, la grossesse d'une adolescente...

De plus, les chansons ont toujours une résonance incroyablement juste avec l'histoire abordée dans l'épisode, elles ne tombent jamais de nulle part. Ajoutez le fait que les acteurs chantent tous avec un talent indéniable et savent faire jouer l'émotion, c'est tout simplement à tomber par terre !

Le casting de Glee est une réussite, aussi bien du côté des professeurs (mention spéciale à l'interprète de Sue Sylvester, la « méchante » de la série) que des élèves. Les seconds rôles sont également très soignés, et les stars se bousculent pour faire une apparition dans la série.

Bref, vous l'aurez compris, je suis tombée amoureuse de Glee, car c'est tout simplement un programme qui donne la pêche. Et puis, qui n'a jamais fredonné devant son écran ? Non pas vous ? Ben moi tout le temps, pauvres voisins !

Je vous épargnerai mon interprétation, voyez plutôt cette vidéo (mais franchement, regardez tout ce que vous pouvez sur youtube !) :


http://www.youtube.com/watch?v=oNHTCglQ_Wk&feature=related

mercredi 6 avril 2011

Dexter : comme un caméléon



Il y a quelques années, un homme appelé Jarod sévissait sur nos écrans de télévision, poursuivi par la très sexy Mlle Parker. Aujourd'hui, un serial killer qui travaille dans la police est le héros d'une série.

A priori, rien ne relie ces 2 personnes, plutôt différentes. Jarod était à la recherche d'une vérité, alors que Dexter tente souvent de la dissimuler. Le caméléon n'était pas vraiment adepte de la violence, notre expert en taches de sang tue avec une certaine froideur.

Et pourtant, quelques points communs les rassemblent :

  • Un mentor : Sidney était la figure paternelle de Jarod, et celui-ci s'est construit à travers les simulations qu'ils effectuaient ensemble. Leurs relations sont compliquées, et tout au long de la série, on voit bien que l'affection qu'ils se portent, est réelle mais difficilement exprimable. Lors d'un épisode, on assiste à un flash-back nous montrant Jarod enfant qui donne une carte de fête des pères à Sidney, celui-ci est gêné et lui explique qu'il ne peut l'accepter. Mais la carte est toujours dans un tiroir de Sidney... Jarod aime certainement Sidney, mais il lui en veut également car sa vie est ce qu'elle est à cause du Centre et des expériences de l'organisation. Son identité n'a dépendu que de son étrange enfance et de son père désigné : Sidney.

    Pour Dexter, c'est également un père de substitution qui a forgé sa personnalité : Henry. Celui-ci était flic et a recueilli Dexter, lorsqu'à l'âge de 3 ans, sa mère fut retrouvée assassinée. Mais lorsque l'enfant grandit, Henry s'aperçut qu'il n'était pas comme les autres, il avait des pulsions meurtrières. Afin de maîtriser celles-ci, le policier décida d'enseigner un « code » à Dexter : tuer, oui, mais uniquement ceux qui le méritent, et surtout, ne pas se faire prendre. Henry est mort, mais Dexter le voit tout de même souvent, comme un sorte de conscience omnisciente. La moindre entorse au code lui vaut des remontrances certes virtuelles mais qu'il prend en compte... ou pas au fil des saisons. Car les mystères autour de Henry ne sont pas tous résolus, et Dexter doute parfois de son enseignement, lui qui rêve parfois d'être normal.

  • Une certaine candeur : Jarod a passé une bonne partie de sa vie enfermé au Centre, il ignore tout de la culture populaire. Son intelligence lui permet d'endosser tous les métiers possibles, mais il reste comme un enfant face à plein de petites choses de la vie, ce qui donne lieu à des moments pleins d'humour. Les personnes qu'il rencontre le considèrent la plupart du temps comme un sauveur et prennent donc ses réflexions pour du second degré. C'est sa force : son don de caméléon masque son manque de « connaissances du commun des mortels ». Une enfance volée et tout à apprendre pour être comme tout le monde...

    Dexter n'a pas grandi dans un environnement clos, mais le code rigide imposé par Henry l'a isolé du reste du monde. Pour ne pas se faire repérer, il ne se fait pas d'amis et ne s'intéresse pas aux filles. Devenu adulte, il travaille, a tout de même une petite amie, Rita, et surtout il a une soeur, Debra, qui l'aime. Dexter lutte en permanence entre son jeu de dissimulation (son côté sombre, le serial killer), et une certaine quête de la normalité. Pour lui, la tache est ardue, car les ¾ du temps, il ne ressent rien. Son absence de sentiments le fait se montrer franc, trop parfois, et surtout maladroit. Cela donne lieu à des quiproquos très drôles, particulièrement avec Rita et Debra. Sa soeur s'obstine à lui demander des conseils, et ses réponses brutes de décoffrage la font partir au quart de tour, elle lui dit souvent « qu'il ne comprend rien »... ce qui est totalement vrai ! Au fil du temps, l'armure de Dexter se fissure, le laissant perplexe plus d'une fois, ce qui est simple pour n'importe qui ne l'est pas pour lui. Dissimuler un meurtre, ça c'est son rayon !

    Jarod et Dexter sont 2 êtres à part, perdus dans un monde qu'ils ne comprennent pas totalement. Ces 2 héros ont un dernier point commun : ils rendent justice. Evidemment, leurs procédés sont diamétralement opposés, mais le fond est commun : les méchants sont punis. C'est ce qui explique sans doute que Dexter, malgré les meurtres qu'il commet est aussi attachant que Jarod. Après tout, l'essentiel est que le bien triomphe, non ?

samedi 12 mars 2011

Vocapeople



Vous avez sûrement du voir la pub Tic-Tac avec des chanteurs vêtus de blanc. Personnellement, je pensais que ce groupe était habillé en Tic-Tac et du coup je n'ai pas cherché plus loin.
Ma nièce, par contre, a vu des vidéos de ce groupe appelé Vocapeople sur internet et je me suis donc retrouvée à aller voir leur spectacle à Bobino.
J'avoue que de prime abord, je n'étais pas vraiment emballée, car leur costume spécialement me gênait. Et oui, cette tenue toute blanche, surtout sur les filles, ça me plaisait pas, et c'est toujours le cas.
Mais passons sur ces considérations vestimentaires et venons-en au concert en lui-même.
Les Vocapeople sont censés être des extra-terrestres, ils débarquent sur Terre et découvrent notre musique. Le groupe est composé de 6 chanteurs et chanteuses + 2 spécialistes de beat box.
Au départ, on croirait voir des sortes de Télétubbies un peu bêtas (pléonasme), mais dès qu'ils commencent à chanter, on ne peut qu'admirer le travail fourni. Les voix s'accordent très bien entre elles, les enchainements des morceaux sont fluides. On ne peut que s'incliner devant leur talent.
Le spectacle passe par mal d'interactivité avec le public, ça oscille entre le mime et des passages qui pourraient sortir d'une comédie musicale. En plus d'être très bons vocalement, leurs mimiques laissent très bien passer les émotions et l'humour.
Pour ma part, j'ai surtout apprécié leur medley de Queen avec une très bonne version de Bohemian Rapsody.
Je suis sortie de Bobino le sourire aux lèvres car ce groupe est vraiment fort et met une très bonne ambiance... et en plus j'ai une boite de Tic-Tac tunée Vocapeople ! :o)

Pour vous rendre compte, une petite vidéo :

http://www.youtube.com/watch?v=Th5iFHfYtXw