dimanche 28 avril 2013

L'Eurovision

Ah l'Eurovision, ses « France, 2 points », ses chansons abracadabrantes, ses chorégraphies, ses costumes, ses commentateurs...
Qui n'a jamais passé une soirée à contempler un enchainement de chansons sans aucune unité artistique ? Qui n'a jamais grincé des dents en constatant qu'une fois de plus le représentant français ne serait pas le successeur de Marie Myriam ? Qui n'a jamais admis que « quand même, la chanson de l'Ukraine, elle est pas mal » ?
Bref, qui n'a jamais passé une soirée à regarder l'Eurovision, d'abord pour voir les différentes prestations, puis constater que décidément, les votes, c'est trèèèèèèèèèèès long.
Lorsque j'étais petite, l'Eurovision était une institution à la maison, pas question de rater la sacro-sainte soirée de la chanson européenne. Et bien sur, nous suivions avec intérêt les prestations s'enchainer avec plus ou moins de bonheur. Auparavant, chacun ne manquait pas de donner son pronostic sur la place de la France, et même si quelquefois la victoire ne fut pas loin, force est de constater que depuis la 2ème place d'Amina en 1991, la France aura réussi au mieux à être 4ème.
Et pourtant, on a tout essayé ma bonne dame, on a envoyé Sébastien Tellier, le clone de Chabal version musique électronique, on s'est dit que les gens oublieraient que Natasha Saint-Pier n'était pas vraiment française, on a essayé de piquer des points du côté des pays de l'est avec Patricia Kaas (ben oui les russes l'adorent alors...) et même le charmant Amaury Vassili ne nous aura pas sauvé.
Alors cette année, on envoie Amandine Bourgeois, la pétillante gagnante de la Nouvelle Star 2008.
Après tout, pourquoi pas ? Elle chante bien, elle est plutôt sympa. Oui je l'aime bien Amandine, elle n'a pas l'air de trop se prendre au sérieux, tout ça. Mais bon, honnêtement, j'ai écouté la chanson et cela m'étonnerait fortement que l'on gagne l'Eurovision avec ça. La chanson est bien, mais sans plus, le refrain n'est pas entêtant, en tout cas, en une écoute, ce n'est pas quelque chose qui reste gravé dans la mémoire. Je n'ai même pas envie de l'écouter une deuxième fois. Et ça m'embête, oui, parce que justement avec cette chanteuse, j'attendais un truc plus pop, plus frais.
Dommage, ça m'étonnerait que l'on gagne, mais si vous avez envie de voir ce qu'il en est, rendez-vous le 18 mai sur France 3 avec aux commentaires Mireille Dumas et Cyril Féraud.

dimanche 14 avril 2013

The Voice

Je n'avais pas encore parlé de ce télé-crochet, pour de multiples raisons.
Lors de la saison 1, si l'étape des auditions à l'aveugle m'avait séduite, la phase des battles m'avait carrément gonflée. On aurait dit que les chanteurs, et encore plus les chanteuses cherchaient uniquement à crier plus fort que leur adversaire. Peu agréable pour les oreilles, et peu musical, j'avais décroché. Puis, j'ai du voir quelques primes, mais je ne me souviens que de la finale. Et ça ne m'a pas laissé un souvenir impérissable...
Cette année, un peu plus concentrée, j'ai apprécié des auditions à l'aveugle d'un niveau supérieur à la première saison. Et je me suis souvent dit en voyant les talents,  « mais attends, je le connais celui-là ! », « hey ! Mais c'est la nana qui faisait une comédie musicale, bon je sais plus laquelle, mais elle est connue ». Et là, en digne spectatrice de télé crochets, j'ai retrouvé dans le désordre Claire des L5 (mauvais choix de chanson, dommage, elle a une très belle voix cette fille), Jo Soul, qui s'appelait à l'époque tout simplement Jonathan de A la recherche de la nouvelle star (ils ont bien fait de raccourcir le titre), un ancien militaire à la voix de castrat d'Incroyable Talent... Et bien sur une flopée de talents qui tenaient des rôles plus ou moins importants dans des comédies musicales et dont la voix/la tête ou l'ensemble m'évoquait quelque chose.
Et là du coup, on est forcément loin des autres émissions de ce type, car il faut bien le dire, mis à part une chanteuse de cabaret qui a offert une prestation tout aussi ratée que gênante sur une chanson dont je ne me souviens pas, point de casserole à The Voice. Passez votre chemin si vous voulez rire d'un type à l'allure improbable qui massacre du Adele ou du Céline Dion. Ici, peu de place pour l'amateurisme, il y en a bien quelques-uns pour le quota, mais dans l'ensemble, tout le monde a fait un petit quelque chose dans la musique, voire plus.
J'allais oublier, pour agrémenter le casting, on a aussi eu droit à des « filles de » et « fils de », et j'avoue ma jubilation quelque peu méchante lorsque personne ne s'est retourné pour le fils d'Hélène Ségara, j'attendais tout simplement de voir la tête de Garou qui d'un coup aurait surement préféré disparaître et se retrouver au Canada. Il y a donc aussi eu la fille de Bernard Tapie, celle de Michel Leeb, celle d'Yves Rénier... j'ai presque envie que l'on fasse un Incroyable Talent juste avec ce type de personnes pour voir. Bien sur, c'est bien de vouloir réussir sans ses parents mais dans ce cas, pourquoi le mentionner dans les portraits ? Pour l'anonymat, les enfants, c'est foutu maintenant !
Ensuite, nous avons eu droit aux battles, phase qui m'a moins soulée que l'année dernière mais que j'ai tout de même trouvé trèèèèèèèèèèèèès longue. Comptez un quart d'heure par battle, le temps que le coach annonce les noms, que l'on voit les répéts et qu'enfin on assiste à la chanson. Pour le coup, il y a souvent eu un des deux candidats avantagé. Le fait que chaque coach puisse sauver 2 talents d'une autre équipe était intéressant, mais... en fait non.
Pourquoi non ? Parce qu'au terme du premier prime, sur 20 talents, il n'en reste que 8. Tout ça pour ça ! Et là je m'interroge. Ce premier prime, franchement, je l'ai trouvé expéditif, pendant des semaines, on sélectionne, on fait s'affronter les gens, on en pique 2 aux copains, et d'un coup, bim, il faut éliminer plus de la moitié des gens d'un coup. En plus, j'ai trouvé que l'ensemble de ce premier prime était trop rapide. Autant ça trainait en longueur pour les battles, autant là, pas de temps pour les sentiments. Personnellement, je pense que le rythme de l'émission n'est pas du tout bien calculé, mais ce n'est que mon avis. Et maintenant je m'interroge, est-ce parce que la particularité de The Voice réside surtout dans les 2 premières phases ? L'émission redevient ensuite un télé-crochet classique, conservant juste l'intervention des coachs dans le choix de la chanson et le suivi du candidat comme distinguo. C'est dommage, on croirait presque qu'à présent le but est d'arriver le plus vite possible à la finale, et qui sera le vainqueur ? Le favori est Olympe, nous verrons bien !

dimanche 7 avril 2013

Quel avenir pour la scripted reality ?

Tout d'abord, il faut préciser que la scripted reality est un genre aux limites encore floues, car il s'agit normalement d'une reconstitution façon documentaire d'un fait divers. Pourtant, dans cette case, on retrouve aussi bien Le jour où tout a basculé que Hollywood Girls, ce qui n'a rien à voir !
D'ailleurs, ces 2 programmes sont sans aucun doute ceux qui sont les plus connus de ce type.
Pour ma part, la toute première scripted reality que j'ai regardée est Hollywood Girls, si si, je l'avoue. Je n'ai pas tout suivi attentivement, mais franchement, il y avait des choses très drôles, que voulez-vous quand vous mettez Kamel du Loft 2 avec Kevin de Dilemme et quelques belles filles de Secret Story entre autre, c'est assez énorme.
Le concept de Hollywood Girls est que cela raconte l'histoire d'Ayem et Caroline, parties tenter leur chance aux Etats-Unis. Chaque situation est prévue, mais ce sont les acteurs qui improvisent les dialogues. Et niveau rebondissement, c'est assez incroyable, en une semaine, ils peuvent être enlevés, drogués, souffrir d'amnésie... En gros, on se croirait un peu dans Melrose Place en vitesse accélérée. Il ne faut donc pas compter sur cette série pour retranscrire la réalité de la vie, à moins que vous connaissiez un menteur pathologique, je doute fort qu'il arrive autant de choses à la même personne en aussi peu de temps.
Du côté du Jour où tout a basculé, on est en pleine « vraie » scripted reality car pour le coup, les histoires sont censées être vraies, mais rejouées par des acteurs, là aussi plus ou moins bons.
Il faut bien le dire, cette émission est un grand moment de bonheur, ça foisonne de répliques qui tuent, de regards soupçonneux, de cascades dignes de Vidéo Gag... et pas mal d'acteurs devenus has been se bousculent au portillon pour faire une apparition dans cette émission. En passe de devenir culte, Le jour où tout a basculé restera certainement dans les annales !
Mais attention, ce n'est pas si facile de faire une scripted reality qui marche, et W9 en a récemment fait les frais. Alors que la chaine nous a abreuvé de bandes annonces fort peu alléchantes (c'est mon avis), YOLO a été lancée le 18 février. Pour la « vieille » que je suis, il m'a déjà fallu comprendre le titre, qui est en fait l'abréviation de You Only Live Once (on ne vit qu'une fois en français).
Le titre devenu moins nébuleux, j'ai tenté 2-3 fois de regarder le programme... que j'ai trouvé plus que brouillon. Les personnages étaient hyper durs à appréhender, beaucoup trop de monde au casting, les situations étaient peu intéressantes... et impossible de regarder ça au second degré comme pour un bon vieux Hollywood Girls. Honnêtement, je me demande même comment cette scripted reality a pu être diffusée et sur quel public elle a bien pu être testée ?? En plus le côté documentaire accentué par les « confessions » du casting face caméra rendait le tout encore plus flou, au lieu de crédibiliser les situations, cela faisait plus faux. Le gros souci de YOLO a été certainement de vouloir trop en faire d'un coup, et au final on a eu droit à un programme mal dégrossi qui a connu le seul sort qu'il méritait : être stoppé !
Alors que France 2 songe à remplacer Seriez-vous un bon expert par une nouvelle scripted reality appelée Par amour, quelle chaine sera la prochaine à succomber aux sirènes de ce nouveau genre ? La scripted reality finira-t-elle par remplacer la télé réalité ou bien ces 2 types finiront-ils par fusionner ? En tout cas, la scripted reality divise et fait débat, même si elle est moins trash que la télé réalité dans son ensemble, signifie-t-elle que les programmes sont tirées vers le bas systématiquement ? Seul l'avenir nous le dira...

lundi 1 avril 2013

Real Humans

Avec les extra-terrestres, les robots sont sans doute les stars les plus vues dans la science-fiction. Cet engouement ne s'est jamais démenti, notamment au cinéma, cela débuta avec Metropolis, puis les robots les plus attachants se trouvèrent dans Star Wars avec R2-D2 et C-3PO, on eut droit également à Terminator, Robocop... A.I. Intelligence Artificielle apporta un autre regard, et bien sur le blockbuster Transformers confirma l'intérêt du public pour ce genre.
Bref, les robots ont toujours été présent sur nos écrans, mais essentiellement sur grand écran. Certes, dans mon enfance il y avait Goldorak, Astro ou l'inoubliable Nono d'Ulysse 31, mais depuis, à la télévision, point de robot marquant (ou alors je les ai totalement raté !).
Heureusement, pour remédier à ce manque flagrant, la Suède nous offre une série dérangeante et intéressante : Real Humans (Äkta Människor en version originale). Afin de me faire une idée plus précise de celle-ci, j'ai pu voir les 20 premières minutes du pilote sur le net.
En résumé, dans un monde qui ressemble fortement au notre, les humains ont créé les hubots, un savant mélange d'humain et de robot. A la base, ils servent à accomplir des taches ménagères et peuvent répondre à des ordres complexes. Mais évidemment, la frontière entre humains et robots devient de plus en plus mince, une partie de ceux-ci commence à se rebeller et la situation devient difficile à gérer.
Bien sur, la série soulève des problèmes éthiques, même en n'ayant vu que 20 minutes, un peu tous les cas de figure sont évoqués : un vieux monsieur qui a pris en affection son hubot et qui ne semble pas ravi de devoir l'amener au recyclage, un « couple » de hubots semblant avoir développé des sentiments humains, le rejet des hubots d'un vieux monsieur qui préfère la violence à toute autre solution... la peur de la différence, les réflexions « ce n'est qu'une machine », tout cela renvoie à bien d'autres situations passées ou présentes. Car bien sur, le fait que les hubots ressemblent de façon troublante à des humains entre en jeu, et je me demande moi-même quelle serait mon attitude face à une telle technologie.
En tout cas, une chose est certaine, cette série ne ressemble à aucune autre et mérite d'être vue, pour cela, il vous faudra être devant Arte le jeudi 4 avril à 20h50 pour vous faire une opinion.

Vous pouvez également avoir une bonne idée de ce que cette série a à vous offrir en regardant tout comme moi les 20 premières minutes, faites attention, l'addiction vous guette déjà !