JO de Londres, une image
reste gravée dans ma mémoire : Oscar Pistorius est le premier
athlète handisport à participer aux JO des valides.
Il s'élance, et sa
course me semble être comme un petit miracle. Ce jour-là, Pistorius
a tout simplement brisé la frontière entre les handicapés et les
valides, tout est possible...
14 février 2013 : je
découvre en lisant les nouvelles du jour que Pistorius est accusé
du meurtre de sa petite amie.
Certes, l'affaire est
toujours en cours de jugement, mais il faut bien l'admettre, tout
accuse Blade Runner...
Pourquoi ai-je eu envie,
et besoin, d'écrire là-dessus ?
Parce qu'une fois de plus
l'histoire était trop belle.
Je ne suis pas une grande
sportive, mais j'ai toujours aimé les belles images que le sport
nous donne.
J'aime vibrer devant un
exploit, je peux pleurer de joie ou de déception, je peux vouer une
admiration sans borne à un sportif.
Autant certains sont
emportés dans des circonstances tragiques : Régine Cavagnoud,
Karine Ruby... autant d'autres tuent eux-mêmes leur propre légende
: Lance Armstrong dernièrement a fait un très gros étalage
médiatique pour finalement admettre son dopage et à présent
Pistorius a détruit ce qui avait tout d'une très belle histoire.
Pourquoi ma déception
est-elle si grande ?
Surement parce qu'en ce
moment, dans le monde, il y a peu d'événements réjouissants.
Regarder les JO ou de grands moments sportifs, ça a toujours été
pour moi un moyen d'évasion. Etre derrière un sportif, une équipe,
c'est toujours un moment très émouvant et très intense. Je
pourrais comparer ça à un très bon concert, en dehors de la
musique, le sport est très certainement quelque chose qui me pousse
vers le meilleur.
Malheureusement, tout
comme notre chanteur ou groupe préféré peut déraper, les sportifs
ne sont malheureusement que des humains (d'ailleurs tout comme un
Bertrand Cantat a tué sa compagne).
Comme n'importe lequel
d'entre nous, ils peuvent tricher, mentir, voire tuer. Naïvement, je
les voyais comme faisant partie d'une sphère digne du monde de
Oui-Oui, celle où Coubertin rappelle que « l'essentiel, c'est
de participer », celle où chaque athlète est irréprochable
et nous fait seulement rêver en donnant tout.
Je sais, c'est idiot de
croire encore à tout ça alors que le dopage, les matchs truqués et
tutti quanti nous envahissent.
J'aurais aimé croire que
l'histoire de Pistorius continuerait à s'écrire ainsi, que tout ce
dont on se rappellerait à propos de lui, c'était l'espoir et
vraiment, la beauté du sport absolue. Au lieu de cela, quelle que
soit l'issue de son procès (et malheureusement, je ne crois plus à
une fin heureuse), on ne se rappellera que de ce funeste 14 février
2013.
Dommage pour le sport,
dommage pour le rêve, c'est une idole de plus qui tombe...