dimanche 24 février 2013

Et Blade Runner trébucha...

JO de Londres, une image reste gravée dans ma mémoire : Oscar Pistorius est le premier athlète handisport à participer aux JO des valides.
Il s'élance, et sa course me semble être comme un petit miracle. Ce jour-là, Pistorius a tout simplement brisé la frontière entre les handicapés et les valides, tout est possible...
14 février 2013 : je découvre en lisant les nouvelles du jour que Pistorius est accusé du meurtre de sa petite amie.
Certes, l'affaire est toujours en cours de jugement, mais il faut bien l'admettre, tout accuse Blade Runner...
Pourquoi ai-je eu envie, et besoin, d'écrire là-dessus ?
Parce qu'une fois de plus l'histoire était trop belle.
Je ne suis pas une grande sportive, mais j'ai toujours aimé les belles images que le sport nous donne.
J'aime vibrer devant un exploit, je peux pleurer de joie ou de déception, je peux vouer une admiration sans borne à un sportif.
Autant certains sont emportés dans des circonstances tragiques : Régine Cavagnoud, Karine Ruby... autant d'autres tuent eux-mêmes leur propre légende : Lance Armstrong dernièrement a fait un très gros étalage médiatique pour finalement admettre son dopage et à présent Pistorius a détruit ce qui avait tout d'une très belle histoire.
Pourquoi ma déception est-elle si grande ?
Surement parce qu'en ce moment, dans le monde, il y a peu d'événements réjouissants. Regarder les JO ou de grands moments sportifs, ça a toujours été pour moi un moyen d'évasion. Etre derrière un sportif, une équipe, c'est toujours un moment très émouvant et très intense. Je pourrais comparer ça à un très bon concert, en dehors de la musique, le sport est très certainement quelque chose qui me pousse vers le meilleur.
Malheureusement, tout comme notre chanteur ou groupe préféré peut déraper, les sportifs ne sont malheureusement que des humains (d'ailleurs tout comme un Bertrand Cantat a tué sa compagne).
Comme n'importe lequel d'entre nous, ils peuvent tricher, mentir, voire tuer. Naïvement, je les voyais comme faisant partie d'une sphère digne du monde de Oui-Oui, celle où Coubertin rappelle que « l'essentiel, c'est de participer », celle où chaque athlète est irréprochable et nous fait seulement rêver en donnant tout.
Je sais, c'est idiot de croire encore à tout ça alors que le dopage, les matchs truqués et tutti quanti nous envahissent.
J'aurais aimé croire que l'histoire de Pistorius continuerait à s'écrire ainsi, que tout ce dont on se rappellerait à propos de lui, c'était l'espoir et vraiment, la beauté du sport absolue. Au lieu de cela, quelle que soit l'issue de son procès (et malheureusement, je ne crois plus à une fin heureuse), on ne se rappellera que de ce funeste 14 février 2013.
Dommage pour le sport, dommage pour le rêve, c'est une idole de plus qui tombe...

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