Tout trentenaire a
regardé le Prince de Bel Air, et la disparition de James Avery ne
peut que me renvoyer à l'époque du collège (aïe, le coup de vieux
!) lorsqu'après une dure journée de cours, je pouvais me détendre
devant cette série qui a marqué toute une génération.
Le Prince de Bel Air
était avant tout un ensemble de caractères bien marqués comme
souvent dans une sitcom. Un cousin qui vient d'un quartier difficile
en la personne de Will, un Carlton pour moi indissociable de Tom
Jones (impossible que j'entende It's not unusual sans avoir l'image
en tête de Carlton en train de danser, du grand art), une Hilary
tellement enfant gâtée qu'elle était un sketch à elle toute
seule, et la petite Ashley qui a grandi avec la série. Il faut
ajouter à cela des parents très bien incarnés, même si Vivian
Banks fut interprétée par 2 actrices, Phil qui était bien sur un
personnage important avec son double rôle de père et de juge, et
que dire du superbe Jeffrey, un maître d'hôtel qui me rappelle
celui d'Une nounou d'enfer ! Pour compléter le tableau, il ne faut
bien sur pas oublier Jazz, l'ami de Will qui se fait régulièrement
jeter dehors (et ce n'est pas une expression !) par Phil.
Evidemment, Le Prince de
Bel Air n'a pas révolutionné la télévision. C'est une sitcom qui
est restée plutôt « bon enfant » tout au long de ses 6
saisons, la drogue, la maladie, la pauvreté... sont parfois abordés,
mais rien de révolutionnaire dans le traitement. Ce qui fit bien sur
le succès de la série, c'est son héros : un tout jeune Will Smith
qui trouve ici un terrain de jeu formidable pour faire ses preuves.
Mais il faut bien le
dire, ses camarades étaient tout aussi bons que lui, et on ne peut
nier le talent de James Avery qui sut tout au long des épisodes
jouer un oncle tour à tour sévère, compréhensif, un brin sadique
parfois mais aussi paternel. Sans l'oncle Phil, le Prince de Bel Air
n'aurait pas été le même. Une page se tourne pour tous ceux qui
chantonnaient le générique en attendant de découvrir les
péripéties de la famille Banks, et encore un bout d'adolescence qui
s'envole...
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